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Miguel Lemieux plaide pour la région administrative du Suroît

le vendredi 12 mars 2021
Modifié à 11 h 44 min le 11 mars 2021
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Exaspéré par la difficulté de gérer de façon uniforme une région aussi vaste que la Montérégie, le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux revient à la charge pour faire bouger les choses. « Avec ses 1,4 million d’habitants, la Montérégie compte beaucoup trop de réalités différentes pour être considérée en un seul bloc lorsque des décisions importantes doivent être prises », écrit le maire sur sa page Facebook. « Je parle souvent avec mon collègue de Sorel, Serge Péloquin. Nos deux villes se ressemblent beaucoup. Nous avons sensiblement la même réalité socio-économique, un pôle régional, un hôpital, un cégep. Nous avons des villes industrielles aux deux extrémités de la 30. Nous avons les mêmes réalités, mais en même temps, nous sommes si loin. Ça ne l’arrange pas plus que moi cette situation », ajoute le maire en entrevue au Saint-François.

Trois grandes zones

Pour lui, il serait logique de répartir la Montérégie actuelle en trois régions administratives. « La plus belle illustration de cette réalité est que le gouvernement la divise lui-même en différentes sous-régions dans l’organigramme de certains ministères, comme celui de la Santé et celui des Transports. C’est pourquoi il y a trois CISSS en Montérégie. Pourquoi ne pas toujours agir ainsi ? Longueuil est bien assez peuplée pour constituer une région à elle seule. Le reste de la région pourrait être séparé en deux avec la Montérégie-Est d’un côté et la Montérégie-Ouest de l’autre. En fait, plutôt que d’appeler notre région la Montérégie-Ouest, nous pourrions utiliser un nom déjà connu et reconnu sur notre territoire : le Suroît », plaide Miguel Lemieux. Il souhaite cependant rappeler que ses récentes prises de position ne sont pas l’effet d’une chicane avec les autres municipalités. Ce serait plutôt une question d’égalité et d’équité. « D’ailleurs, mon combat ne date pas d’aujourd’hui. Même dans une ancienne vie au provincial. Même pendant ma campagne électorale, j’en parlais. J’en parle souvent. Il y a eu des séries de résolutions adoptées par des villes et des MRC il y a quelques années. Mais ça n’avait pas abouti », explique-t-il, souhaitant que cette fois les choses bougent. [caption id="attachment_96472" align="alignnone" width="444"]Montérégie Oui, la Montérégie est grande, de Vaudreuil-Dorion à Hemmingford, de Salaberry-de-Valleyfield à Sorel-Tracy, elle compte énormément de citoyens.[/caption]

Créer une conjoncture favorable

Questionné à savoir si la pandémie actuelle pourrait avoir un effet bénéfique pour la suite des choses, Miguel Lemieux argue qu’une possible synergie pourrait être créée. Une mobilisation. « Actuellement, tout le monde vit la même chose, en même temps. Habituellement, quand on parle des problématiques reliées à la grandeur de la région, c’est chacun de son côté. Le culturel en parle. Les organismes communautaires en parlent. Le politique en parle. Même chose pour le sport. Cette fois, tout le monde en parle, en même temps. Ça pourrait effectivement donner plus de lumière. Donner un impact. Parfois ça manque de concret, mais actuellement ça donne un exemple du fait que ça peut changer pour le mieux », plaide le maire. Il conclut en disant qu’il ne le fait pas pour critiquer le maintien de la Ville en zone rouge. « C’est juste pour souligner un énième exemple des conséquences de gérer pour une région si peuplée et disparate que l’immense Montérégie. »

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