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La pluie et la chaleur n’ont pas aidé les abeilles

le vendredi 26 avril 2024
Modifié à 13 h 50 min le 03 mai 2024
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

À la Miellerie Saint-Stanislas on a voulu s’assurer de bien faire les choses pour donner le plus de chances possible aux abeilles de survivre à un hiver comptant de nombreux écarts de température. (Photo Journal Saint-François – Archives)

Même s’il enregistre un peu plus de pertes qu’à l’habitude Joel Laberge de la Miellerie Saint-Stanislas s’en tire quand même bien selon lui, entre autres grâce à sa planification automnale.

« Nous avons hivernisé les ruches plus tôt, fin août, début septembre, en sacrifiant une récolte, mais en assurant la survie de la plupart de nos ruches. Les ruches étaient belles et fortes, mais c’était trompeur parce que les abeilles étaient vieilles et plusieurs n’ont pas survécu », indique l’un des plus importants apiculteurs de la province.

Quant aux raisons expliquant l’hécatombe chez de nombreux apiculteurs de la Montérégie, dont certains ont perdu 100 % de leurs ruches, les raisons sont nombreuses selon lui. Mais il pointe la pluie de l’été dernier. « C’est le plus gros coupable parce que les champs étaient humides et pour éviter la moisissure, les agriculteurs ont arrosé de fongicide, ce qui est venu créer un impact pour nous, nos abeilles. Le fongicide, il n’y a pas beaucoup de documentation, mais on sait que ça agi négativement », explique-t-il. 

C’est aussi la pluie qui explique que les ruches étaient remplies. « Les abeilles étaient nombreuses, elles ne travaillaient pas, il a plu beaucoup. Elles ont gardé leur énergie, mais elles étaient vieillissantes quand est venu le temps de préparer les ruches pour l’hiver », continue Joel Laberge qui a repris l’entreprise créée par son père il y a longtemps.

Une météo capricieuse

Quant aux températures hivernales, les écarts ont aussi une part du blâme. « Chaque fois que ça refroidit ou que ça réchauffe, les abeilles sont en mouvement et ça leur prend de l’énergie. Plusieurs ne peuvent survivre dans cette situation », indique celui qui agit comme importateur d’abeilles et de reines pour de nombreux apiculteurs Montérégiens. Un travail qui le tient occupé ce printemps. « Il y a eu de 65 à 70 % des ruches perdues en Montérégie cet hiver. Plusieurs n’avaient pu être assurés parce que leurs préparations n’avaient pas été faites de manière adéquates à l’automne », déplore-t-il.

Normand Blanchet de la Miellerie Babichet a perdu 14 de ses 24 ruches. Il croit que le manque de neige a permis une trop grande circulation d’air dans les installations de ses précieuses butineuses.