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Quai de Port Lewis: toujours de l'opposition malgré la signature de cession du droit d'usufruit

le vendredi 19 février 2021
Modifié à 15 h 00 min le 18 février 2021
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Godmanchester et Saint-Anicet ont ajouté leur voix à celles des trois autres municipalités du Haut Saint-Laurent qui s'opposent à la cession du quai Port Lewis. Ce qui n'a pas empêché la MRC de procéder lors d'une assemblée extraordinaire le 9 février.  Le 1er février, quatre conseillers de Godmanchester ont voté en faveur d'une résolution afin que la Municipalité mandate ses avocats pour mettre en demeure la MRC. Une manoeuvre qui visait à ce que cette dernière abandonne le processus de cession du quai. Seul le conseiller Jean-Maurice Daoust et le maire Pierre Poirier ont voté contre la résolution. Le même soir, lors d'une séance extraordinaire, l'ensemble des conseillers de Saint-Anicet ont voté dans le même sens. Le maire Gino Moretti a toutefois annoncé qu'il n'était pas 100 % d'accord avec la décision. «Je suis d'accord au développement économique, a indiqué le maire. Et comme la municipalité n'a pas voulu discuter ce document à une séance de travail à cause d'un manque de respect. La municipalité aurait pu devenir le propriétaire. Dans le comité de la MRC tout va légalement avancer. » Rappelons que Saint-Anicet aurait proposé l'acquisition du quai en échange de 2 $. Une offre conditionnelle à ce que la Municipalité obtienne plusieurs rapports sur la valeur et l'état du quai, aux frais et dépens de la MRC, et s'en montre satisfaite. Godmanchester et Saint-Anicet s'ajoutaient donc au mouvement d'opposition à la cession du quai Port Lewis. Les autres municipalités qui ont adopté une résolution similaire sont Huntingdon, Elgin, Sainte-Barbe. Le processus avance Malgré tout, la MRC, lors d'une séance extraordinaire tenue le 9 février, a retiré du domaine public et signé une convention de cession du droit d'usufruit. En ouverture de séance, la préfète Louise Lebrun a indiqué que les questions envoyées sur le sujet ne seraient pas répondues. «Le dossier est en processus de judiciarisation, a-t-elle évoqué. Ce n'est pas de l'initiative de la MRC mais d'un citoyen et de municipalités. On ne répondra pas à des questions tant que ce sera dans les mains des avocats. » Plus tard, le quai a d'abord été retiré du domaine public pour la durée de l'entente, soit 30 ans. Ce qui a ensuite permis de procéder à la cession du droit d'usufruit à Marina Port Lewis pour la somme de 1 $. Dix-huit charges et conditions sont dictées sur le document. Parmi lesquelles, souscrire à une police d'assurance de responsabilité civile de 2 M $, permettre un accès aux services publics d'urgence, permettre un accès public entre 4 h et 23 h, aménager deux cases de stationnement pour handicapés et prendre en charge les réparations majeures. Si l'usufruitier ne respectait pas ses obligations, la MRC du Haut-Saint-Laurent pourrait reprendre possession des lieux. Le préfet suppléant, Douglas Brooks, maire de Havelock, Laurent Lampron, directeur général de la MRC du Haut-Saint-Laurent et Yvon jr Lachance, président de Marina Port Lewis, ont signé le document. Ces deux étapes ont obtenu 11 des 13 voix à la table du conseil. Les maires André Brunette de Huntingdon et Deborah Stewart d'Elgin, ont voté contre. À lire sur le même sujet

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