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Grève du transport scolaire : toujours pas d’entente chez Autobus Venise

le mercredi 12 avril 2023
Modifié à 11 h 38 min le 12 avril 2023
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Les conducteurs d’autobus qui desservent plusieurs centres de services scolaires de la région ont piqueté début avril et entendent mettre la main sur l’argent qui a été offert par le gouvernement. (Photo Journal Saint-François – Archives)

Autobus Venise inc., qui assure le transport scolaire pour les Centres de services scolaires des Trois-Lacs, de la Vallée-des-Tisserands et la Commission scolaire New Frontiers, a demandé l’intervention d’un médiateur dans le but d’atteindre une entente mutuellement satisfaisante pour l’entreprise et le syndicat.

Dans un communiqué émis par l’entreprise, on dit vouloir faire le point sur le progrès des négociations avec Unifor, le syndicat représentant ses 40 employés syndiqués.

Rappelons qu’une grève a été déclenchée le 3 avril.

Deux points de vue sur le salaire

Autobus Venise poursuivra les négociations dans le respect afin d’en arriver à une entente qui assurera un juste équilibre entre les demandes du syndicat et sa capacité de payer. « Toutefois, telles qu’elles ont été présentées, les demandes syndicales vont bien au-delà des capacités financières de l’entreprise en raison des ententes contractuelles en vigueur qui limitent grandement sa marge de manœuvre », disent les responsables dans un communiqué en refusant les demandes d’entrevue.

Du côté du syndicat, on mentionne cependant que le gouvernement a fait un pas récemment pour aider les entreprises et que l’argent ne s’est pas rendu au bon endroit. « C’est certain que la compagnie va dire qu’on demande trop, mais le ministre Bernard Drainville a récemment allongé 112 M$ aux centres de services scolaires pour que l’argent soit donné aux chauffeurs. Si on calcule bien, ça fait 7000 $ de plus par année pour chaque chauffeur, pour un salaire de 25 000 $ qui est un peu plus acceptable, mais ici, les trois centres de services scolaires nous disent qu’ils n’ont pas ça. Nous vérifions actuellement, parce qu’ils nous offrent 4300 $, donc il en manque quelque part », indique Sylvain Brisson qui représente quelque 50 syndiqués d’Unifor.

« Cet argent là est supposé être pour nous. On se demande ce qu’ils en ont fait. Ont-ils mis ça dans les autobus électriques, dans leurs stationnements, pour de l’asphalte. On attend les retours d’appel et on vérifie. On a même appelé le député Claude Reid en lui mentionnant que l’argent de son gouvernement ne se rendait pas à la bonne place. Lui aussi il vérifie de son côté pour que l’argent du ministre qui nous revient, nous soit bien remis », ajoute-t-il.