Des voix s'élèvent contre la disparition d'un espace vert à Valleyfield

L'annonce du projet de Maison des aînés et alternatives à Valleyfield n'a pas fait que des heureux. Plusieurs se désolent de voir le parc des Mouettes, un espace vert apprécié, disparaître du centre-ville.  «Je ne vous cacherai pas que la nuit n’a pas été fameuse, a écrit Chrystine Goyette. [...] On s’entend aussi que ce projet bouscule notre quotidien, nos émotions, nos acquis et bien sûr, notre milieu de vie, et ce, pour donner un milieu de vie à d’autres personnes, c’est comme déshabiller Pierre pour habiller Paul. » La résidente du secteur La Baie a accompagné son courriel d'une photo du parc des Mouettes avec la baie en arrière. C'est l'image qu'elle voit depuis qu'elle a aménagé le quartier en 1987. Le courriel adressé au Journal Saint-François a aussi été dirigé au député Claude Reid, au maire Miguel Lemieux et aux huit conseillers de Valleyfield, au directeur du Service d'urbanisme et des permis Martin Pharand et Bruno Roy, directeur adjoint des services techniques au CISSSMO. Elle y raconte avoir payé le terrain plus cher pour profiter des deux parcs et de la vue sur le plan d'eau. Elle réfute l'argument que les résidences avoisinantes vont prendre de la valeur en raison du projet gouvernemental pour les aînés. Elle entend aussi, avec l'aide des gens du quartier, s'objecter au projet. « Nous ne sommes pas contre le progrès, nous voulons simplement garder NOTRE milieu de vie», lance-t-elle. Son argument se base sur quatre critères, à savoir l'utilisation du parc des Mouettes pour des activités de Taï Chi, la boîte à lire fort populaire où les garderies, résidences pour aînés et les voisins qui viennent marcher. La disparition d'un espace vert, la mise en place d'un îlot de chaleur et l'augmentation du trafic envisagé dans le secteur, déjà engorgé à partir de la rue Ellice, principale rue pour accéder au quartier à partir du centre-ville. L'annonce partagée sur la page Facebook du Saint-François permet aussi à divers lecteurs de faire part de leur désaccord vis-à-vis le projet. Leurs arguments sont semblables à ceux évoqués par Chrystine Goyette.