Opinion

Tricoté serré

le mercredi 12 février 2020
Modifié à 15 h 24 min le 14 février 2020
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

On dit souvent que Salaberry-de-Valleyfield est une communauté où la solidarité demeure une valeur très présente. Nous en avons un bel exemple avec le mouvement d’entraide qui suit l’incendie survenu le 30 décembre, rue Nicholson. Deux organismes qui avaient leurs locaux à cet endroit, le centre d’alphabétisation et de francisation L’Insulaire de même que la Boutique Atelier Cré-Actions ont tout perdu dans cet incendie. Malgré tout, il a fallu peu de temps pour que leurs responsables se mettent au boulot et travaillent à leur renaissance. Nous en avions un bel exemple lors du lancement de la campagne de l’Atelier Boutique Cré-Actions du Suroît qui s’est déroulée en présence d’une soixantaine de personnes à La Factrie. Même les responsables étaient surprises de constater un tel soutien. Outre les dons annoncés par la Caisse Desjardins et le Centre du partage, elles ont énuméré les gestes d’appui qu’elles avaient obtenus depuis l’incendie : du Diocèse de Valleyfield, du Coin du partage de Beauharnois, du Cercle missionnaire. Puis d’autres se sont manifestés à même la conférence de presse; le groupe Yoga solidaire du PRAQ, l’équipe des Centres jeunesse, de même que les producteur O’Safran d’Ormstown. C’est sans compter les 4 activités bénéfices organisées en appui à cette campagne. L’Insulaire a pu également compter sur une belle présence au concert de la chanteuse Denise Biron, qui a accueilli une soixantaine de spectateurs. La directrice Carole Savard se dit contente de la réponse du milieu, alors que l’organisme a recueilli plus de 13 500 $. D’ailleurs, à sa surprise, les dons sont parvenus directement à l’organisme plutôt que par le site Go Fund Me. « Nous avions l’impression que les gens utiliseraient plus ce site bien connu pour notre campagne de financement, mais cela ne s’est pas avéré. Les donateurs ont préféré faire leurs dons par chèque ou par argent comptant », dit-elle. Les origines ouvrières de la ville ne sont sans doute pas étrangères à ces façons de faire campivallensiennes qui ont transpiré à travers la fameuse grève de 1946 ou encore dans la reconversion qui a suivi la fin des activités de production à l’usine Goodyear. Ils se vivent tout autant dans la participation bénévole à des événements sportifs comme les Régates, les Jeux du Québec Hiver 2011, les Jeux olympiques spéciaux ou les différents championnats de curling.