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Sensibilisés à l'école à la biodiversité, pour une nature en santé

le mercredi 15 juin 2022
Modifié à 9 h 58 min le 15 juin 2022
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Pour Magali Joube, la présentation aux écoliers de Semez pour la biodiversité, permet de maximiser habilement l’impact des investissements et l’efficacité des communications en matière d’environnement. (Photo Journal Saint-François - Yanick Michaud)

C’est en voulant faire autrement en matière d’environnement et en cessant de prêcher à des convertis que Magali Joube de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield a songé à éduquer les écoliers, directement là où ça compte.

« Nous voulons changer la norme et faire preuve de leadership dans ce domaine. On a donc pensé à s’adresser aux écoliers, en faire des citoyens avertis. Nous savons que c’est à long terme, mais que ça va rapporter », plaide la conseillère en communication qui a monté une présentation pour parler de l’importance de la biodiversité.

« On doit parler de choses qui sont accessibles, qui sont à notre portée, pas juste des ours polaires et de la forêt amazonienne, même si ça demeure préoccupant », lance la mère de famille, préoccupée par l’état de la planète et l’importance de bouger rapidement.

Semez pour la biodiversité!       

Entre mai et juin, la Ville a donc mené ce projet pilote d’animation sur la biodiversité, à destination d’enfants de la maternelle et du primaire, dans trois écoles du territoire, Sainte-Agnès, Sacré-Cœur et Langlois, auprès de 42 classes.

Habituellement accompagnée d’une conférencière, Magali Joube s’adresse directement aux écoliers de Sainte-Agnès en causant de la nature et de l’interaction entre les espèces. « Nous sommes tous différents et l’homme ne représente que l’une des 8 000 000 d’espèces dans le monde. Nous vivons en interaction avec ces espèces et chaque geste peut devenir important. En fait chaque espèce revêt une importance et c’est la biodiversité qui rend la nature plus forte », lance-t-elle à un public intéressé d’enfants de première année.

Au fur et à mesure des présentations, l’animation et son contenu ont été bonifiés pour en maximiser l’impact. « L’expérience a dépassé nos attentes en termes d’intérêt, d’interactivité, de compréhension et d’émerveillement. Mais la réussite ne fait surtout plus de doute lorsque les enfants, peu importe leur âge, repartent motivés et fiers avec leurs semences, parce qu’ils en ont compris la valeur et le pouvoir : des milliers de petits grains prêts à germer pour rendre leur gazon plus fort et débuter la transformation de leur terrain en espace de biodiversité », dit Magali Joube qui aura rencontré au total plus de 650 élèves.

De jeunes missionnaires

L’animation se conclut par le don d’un livre pour la classe sur les plantes indigènes, « Les plantes d’ici », et la distribution d’une documentation accompagnant la remise individuelle d’un pot de semences variées pour la pelouse, comprenant des espèces indigènes, florifères et fixatrices d’azote.

Cette distribution a permis aux enfants de passer de la compréhension d’un concept à l’action, soit contribuer à la biodiversité sur leur propre terrain, dans leur écosystème.

Un livre, des semences, un mode d’emploi, mais surtout de nouvelles connaissances en matière de biodiversité sont offerts aux écoliers qui assistent à la conférence. (Photo Journal Saint-François - Gracieuseté)

Ce projet s’inscrit dans la stratégie globale d’information, de sensibilisation et de promotion de la biodiversité de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield. C’est un outil parmi d’autres dans le plan de la Ville pour maintenir la biodiversité et l’encourager sur son territoire, au même titre que le règlement sur les pesticides, la Semaine de la biodiversité, la promotion des pelouses fleuries et des potagers en cour avant auprès des citoyens, entre autres avec le concours de l’Escouade verte, et des aménagements urbains publics qui servent d’exemples inspirants.

« Dans le futur, nous aimerions pouvoir cibler toutes les écoles du territoire avec le concours du Centre de services de la Vallée-des-Tisserands », conclut Magali Joube, étonnante pédagogue qui a su garder l’attention de son public conquis.