Justice

Il reconnait que les enfants l’excitent sexuellement

le lundi 16 avril 2018
Modifié à 17 h 23 min le 16 avril 2018
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Francis Lemieux, vient d’être condamné à une peine de trois ans de détention et à une panoplie de conditions. L’homme de 27 ans a reconnu sa culpabilité à des accusations en lien avec de la pornographie juvénile en janvier dernier. Lors des représentations sur sentence qui se sont déroulées le lundi 16 avril, au palais de justice de Valleyfield, le procureur du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Patrick Cardinal, a relaté les faits reprochés au résident de Châteauguay.  «Au total, les policiers ont mis la main sur plus de 39 000 fichiers de pornographie juvénile, explique au juge Bertrand St-Arnaud, Me Cardinal. C’est principalement des fichiers de gamines âgées entre 7 à 10 ans. Mais les enquêteurs ont aussi retrouvé un vidéo d’une séance de masturbation impliquant un homme et un bébé de moins d’un an.» La confection de deux rapports a été exigée par le tribunal. Il est question d’un rapport sexologique et d’un rapport présentenciel. «Il faut tenir compte des facteurs aggravants également, laisse savoir Me Cardinal. Ils sont nombreux. Le nombre élevé de fichiers, la durée des infractions, huit ans, l’âge des victimes, la banalisation de l’accusé sur les gestes qu’il a commis et sa connaissance de sa problématique. De plus, autant dans le rapport sexologique que dans le rapport présentenciel, il est question d’un risque de récidive élevé.» En plus de sa période de détention, Francis Lemieux a l’interdiction de la Cour de se trouver dans un parc public ou une zone publique où l’on peut se baigner s’il y a des personnes âgées de moins de 16 ans ou s’il est raisonnable de s’attendre à ce qu’il y en ait, une garderie, un terrain d’école, un terrain de jeu ou un centre communautaire. De plus, il voit son nom être inscrit au Registre des délinquants sexuels à perpétuité et il lui est aussi interdit d’avoir en sa possession divers types d’armes à feu, pour une période de 10 ans. À la suite du prononcé de la sentence, Me Patrick Cardinal s’est dit satisfait. «Ça respecte les sentences imposées en semblable matière», confesse le juriste.  

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