Il se masturbait en regardant des photos d’enfants en couche
Francis Lemieux, résident de Châteauguay, a été remis en liberté sous de sévères conditions par le juge Bertrand St-Arnaud au palais de justice de Valleyfield. L’homme fait face à 13 chefs d’accusation, dont production de pornographie juvénile.
C’est le mercredi 4 mai que les enquêteurs de la Division des enquêtes sur les crimes majeurs ont fait irruption dans la résidence des parents de l’accusé, âgé de 25 ans, situé sur la rue Prince à Châteauguay.
D’ailleurs, un des enquêteurs de cette division a expliqué au tribunal que c’est l’envoi d’une photo par l’application «Skype» qui a sonné l’alarme. «L’entreprise Microsoft a contacté les policiers américains, explique le policier. Ceux-ci ont découvert que l’envoi provenait de Châteauguay. Le dossier a donc été transféré et nous avons retrouvé l’utilisateur via différentes techniques.»
Lors de la perquisition chez Francis Lemieux, les policiers de la Sûreté du Québec ont mis la main sur des milliers de photos de pornographie juvénile. D’ailleurs, l’accusé a confié qu’il distribuait ses images depuis trois ans. Également, pendant son interrogatoire, Francis Lemieux a mentionné avoir honte, mais qu’il se masturbait fréquemment en regardant des photos d’enfants et même de bébés en couche.
Malgré que les accusations soient graves, le juge St-Arnaud a insisté qu’il devait déterminer si l’accusé pouvait être remis en liberté et non s’il était coupable. «Vous devez comprendre que vous êtes passible d’une peine d’emprisonnement de 14 ans. Aujourd’hui c’est uniquement pour savoir si vous pouvez être libéré pour la suite des procédures seulement», a insisté le magistrat avant de rendre sa décision.
Libre pour la suite
Francis Lemieux a donc été remis en liberté, mais doit se soumettre à plusieurs conditions. Il doit demeurer chez ses parents, eux qui ont déposé une garantie monétaire de 1000 $. Il est dans l’obligation de se présenter chaque lundi au poste de police de Châteauguay, de ne pas entrer en contact avec des personnes de moins de 16 ans sauf sous la supervision d’un adulte responsable. Également, il lui est formellement interdit d’utiliser Internet, sauf pour ses travaux scolaires, et ce, sous la supervision de ses parents ou d’un adulte responsable s’il est au collège. Finalement, il doit se trouver à son domicile entre 23 h et 5h45 et il ne peut utiliser un téléphone cellulaire puisqu’il aurait pris des photos des fesses des clientes à son travail.
L’accusé doit revenir devant le tribunal le mercredi 10 août.