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Solo-maman, un choix assumé pour Mélanie Tremblay

le mardi 07 mai 2024
Modifié à 7 h 52 min le 10 mai 2024
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

La solo-maternité est devenue un choix de plus en plus fréquent dans la société. Toujours célibataire, c’est à l’âge de 40 ans que Mélanie Tremblay a décidé, de façon pleinement assumée, de combler son désir de maternité en optant pour cette solution.  

« Quand j’étais dans la vingtaine, je voyais certaines amies qui avaient des enfants, mais moi, je n’étais pas rendue là, raconte la maman du petit Émile. Même dans la trentaine, je n’ai pas réussi à rencontrer un gars avec qui j’aurais des atomes crochus.»

Mais c’est lorsque la quarantaine s’est pointée que Mélanie s’est décidée à se lancer dans un projet de maternité, de laisser tomber le concept du couple pour y aller en solo. « Pourtant, je suis née au sein d’une famille normale avec mon père et ma mère, j’aurais bien voulu reproduire le même modèle, j’ai poussé ça au maximum mais rendue à 40 ans, il y avait un sentiment d’urgence, alors j’ai décidé de me lancer seule dans ce projet.»

Une décision bien accueillie dans son entourage, où cette avenue n’était totalement pas inconnue. « Même que ma mère m’a confié qu’elle se demandait pourquoi je ne l’avais pas fait avant», dit-elle.

Et heureusement, le risque d’enfanter à 45 ans n’a pas causé de complications pour la maman qui se savait en bonne forme physique. «J’ai eu une super belle grossesse, j’ai même pu faire de l’aqua-forme jusqu’à ma 39e semaine.»

Insémination

Pour réaliser son rêve de maternité, Mélanie pouvait se tourner vers plusieurs options, mais l’approche la plus sérieuse et la plus sécuritaire à ses yeux était celle d’une clinique de fertilité, en l’occurrence Ovo, à Montréal.

D’ailleurs, deux femmes sur dix qui ont recours aux services de cette clinique privée ne sont pas en couple.

Le processus n’a cependant pas coulé sur un long fleuve tranquille, admet la solo-maman. Admise à un premier rendez-vous en juillet 2019, ce n’est qu’en octobre 2022 qu’elle apprenait qu’elle était finalement enceinte. «J’ai trouvé le processus difficile avoue-t-elle, il y a eu des hauts et des bas, mais je ne suis pas du genre à me laisser abattre.»

Durant cette période, on a dû procéder à plus d’une insémination, elle a subi une fausse-couche, sans compter les délais, alors que la pandémie semble avoir incité plusieurs femmes à opter pour cette solution.

«J’ai été inquiète jusqu’au moment de la première échographie, où on m’a confirmé que le fœtus était bien accroché et que j’ai pu voir son petit cœur battre.» 

(Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

Le petit Émile a finalement vu le jour le 23 juin 2023, au grand plaisir de ses grands-parents et de son oncle Eric. Mélanie se réjouit d’ailleurs de pouvoir compter sur la présence de ces figures masculines dans son entourage immédiat.

«Je ne crois pas que ça soit un enjeu pour mon enfant, estime-t-elle, mais je serai là pour répondre à ses questions lorsque l’occasion se présentera, je n’ai pas l’intention de lui cacher quoi que ce soit.»

Nouvelle vie

Comme pour n’importe quel parent, seul ou en couple, l’arrivée d’un enfant viendra chambouler le quotidien et Mélanie anticipe avec un certain stress son retour au travail prévu en juillet prochain. 

« Financièrement, je n’ai pas le choix de retourner travailler, mais j’imagine que je vais trouver des trucs.» À cet effet, elle participe d’ailleurs à des groupes de rencontres de solo-mamans.

Avec la Fête des mères qui approche, ce sera également à son tour de se faire parler d’amour.

Dossier Mère au pluriel

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(Photo gracieuseté)

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(Photo: Le Courrier du Sud - Sylvain Daignault)

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(Photo : Le Reflet – Denis Germain)

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(Photo: Le Reflet - Denis Germain)