Québec Solidaire veut causer une surprise dans Beauharnois

POLITIQUE. C’est en présence de la co-chef de Québec Solidaire, Manon Massé que Pierre-Paul St-Onge a officiellement été nommé candidat du parti dans le comté de Beauharnois en vue des prochaines élections, lundi soir lors de l’assemblée d’investiture tenue au Café La Factrie à Salaberry-de-Valleyfield. Membre de Québec Solidaire depuis 12 ans et originaire du Suroît, le détenteur d’une maîtrise en sciences politiques briguera les suffrages une 3^e fois dans la région où il a grandi. «Après plusieurs années d’errance politique, j’ai trouvé un parti qui s’apparentait à mes convictions, à mes valeurs et à ma vision d’un Québec indépendant», a-t-il déclaré en présence d’une cinquantaine de membres du parti. [caption id="attachment_46767" align="alignnone" width="521"] A sa 3e élection comme porte-étendard de Québec Solidaire, Pierre-Paul St-Onge a reçu l’appui de Maxime Larue-Bourdages, candidat du parti en 2008. (Photo: Pierre Langevin)[/caption] Selon M. St-Onge, le discours sur l’indépendance du Québec ne peut plus reposer sur les principes des années 1960. «Le monde a changé. Les priorités de nos sociétés ont changé. Nous n’avons plus le choix d’agir avec vigueur pour protéger notre environnement», affirme celui qui a complété un doctorat en sciences politiques à l’Université Paris 8. Le candidat de Québec Solidaire fait référence aux espèces menacées de disparition comme le caribou forestier, les bélugas, hirondelles, chauves-souris et abeilles, ces dernières étant affectées par les pesticides que l’industrie agricole utilise. Évoquant «le plus grand scandale écologique du Québec» dans les lagunes de Mercier, M. St-Onge estime que les gouvernements n’ont rien fait en lien avec la contamination de la nappe phréatique. [caption id="attachment_46769" align="alignnone" width="521"] La co-chef de Québec Solidaire, Manon Massé a promis de se battre contre la normalité et le «capitalisme sauvage». (Photo: Pierre Langevin)[/caption] Les changements climatiques étant l’un des grands défis au 21^e siècle, le candidat estime que le gouvernement doit donner les orientations pour établir une cohérence entre le résultat attendu et les actions menées. Déplorant la décision des autorités municipales d’autoriser le développement de la zone humide dans le district La Baie à Salaberry-de-Valleyfield, M. St-Onge croit qu’il faut changer les règles du jeu au plan du régime fiscal des municipalités. Parmi les autres priorités que Québec Solidaire entend mettre de l’avant dans la circonscription, M. St-Onge propose notamment la construction de 400 logements sociaux dans les centres-villes de Valleyfield et Beauharnois, une révolution de l’offre de transport collectif, de mettre fin au financement public des écoles privées, de rapprocher le producteur agricole de son milieu et de lutter contre les inégalités en haussant le salaire minimum à 15 $ l’heure. [caption id="attachment_46770" align="alignnone" width="521"] Une cinquantaine de membres ont pris part à l’assemblée d’investiture tenue au Café La Factrie à Salaberry-de-Valleyfield. (Photo: Pierre Langevin)[/caption] «Nos adversaires nous accusent d’être extrémistes mais ce qui distingue notre parti, c’est la cohérence entre nos propositions. Nos adversaires veulent nous empêcher de rêver à un monde différent, plus juste où les parents auront du temps pour s’occuper de leurs enfants», insiste l’ancien étudiant du Collège de Valleyfield. Faisait appel au soutien des membres en vue la campagne électorale, M. St-Onge a avancé que son parti «peut causer une belle surprise» dans Beauharnois. Remettre le pouvoir au monde A l’instar des militants présents qui ont scandé le nom de «Pierre-Paul, Pierre-Paul…», la co-chef de Québec Solidaire, Manon Massé a applaudi le travail du candidat tout en étalant avec vigueur la plate-forme de son parti. «Il ne s’agit pas pour nous de gouverner mais de prendre le pouvoir et de le remettre au monde. On ne laissera personne derrière. Il faut éliminer le capitalisme sauvage où les inégalités sociales disparaissent au nom de l’économie», a exprimé l’oratrice invitée. «Mes opposants sont convaincus qu’ils vont m’écraser mais ce n’est pas le portefeuille qui compte, c’est ce que tu as entre les deux oreilles, c’est le cœur. Avoir la façon de débattre que le Québec espère, c’est ça Québec Solidaire», maintient Mme Massé.