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Nemaska Lithium préfère Shawinigan à Valleyfield

le mardi 15 septembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 15 septembre 2015

Le décision de la minière Nemaska Lithium de laisser tomber son projet de 300 M$ à Salaberry-de-Valleyfield au profit de Shawinigan déçoit le maire Denis Lapointe.

«Nous étions au courant depuis trois semaines. Le grand patron de Nemaska, Guy Bourassa est venu nous rencontrer. Il se préparait à signer une entente avec la Ville de Shawinigan», a indiqué au Journal le premier magistrat. «A tout le moins, il a eu la décence de nous le dire en personne.»

M. Lapointe dit avoir eu des doutes quand la Ville n'a pas été invitée à la présentation de projet d'usine pilote à Québec il y a quelques mois. Pourtant, Nemaska Lithium avait bel et bien choisi Salaberry-de-Valleyfield pour son accès ferroviaire, son port ainsi que la synergie avec des usines comme CEZinc et Akzo Nobel.

«Des raisons économiques et possiblement politiques ont incité l'entreprise à opter pour Shawinigan. Nemaska songe maintenant à s'établir dans un bâtiment existant que la Ville (de Shawinigan) a acheté au lieu de construire une nouvelle usine chez nous. Ça leur coûtera moins cher», de signifier M. Lapointe.

Malgré la volte-face de la compagnie minière, Salaberry-de-Valleyfield ira de l'avant avec l'aménagement d'une route d'accès liant le boulevard des Érables aux terrains toujours disponibles dans le parc industriel derrière Diageo et Soudure JM Tremblay.

Concept clé en main

Nemaska a annoncé le 8 septembre qu'elle avait signé une entente avec Shawinigan,  signant du même coup l'arrêt de mort du projet annoncé en mars 2013 à Salaberry-de-Valleyfield.

 «La décision de localiser notre usine d'hydrométallurgie à Shawinigan a été facilitée par la qualité des bâtiments disponibles et les synergies possibles avec les intervenants locaux, y compris le Centre national en électrochimie et en technologies environnementales (CNETE) avec qui nous travaillons déjà d'ailleurs», explique le p.d.g. de Nemaska, Guy Bourassa.

L'entreprise s'est vu offrir les installations de l'ancienne papeterie Laurentide, de Produits forestiers Résolu, qui fermait ses portes il y a un an, causant 400 pertes d'emploi.

Le projet campivallensien prévoyait un investissement de 25 M$ pour la phase 1 dans l'ancienne usine Dominion Textile, puis d'un autre 300 M$ pour la phase 2, avec la création de 120 emplois.

La Ville de Salaberry-de-Valleyfield sera donc en mesure d'offrir les quelque 1,7 million de pieds carrés de terrain prévus à ce projet à de nouveaux investisseurs potentiels.

-Denis Bourbonnais-Mario Pitre