Maxime Latour heureux d’avoir eu un impact sur la victoire de la Coupe Grey

Dimanche, les Argonauts ont remporté la Coupe Grey au terme d’une victoire de 24-23. Un maigre petit point a fait la différence. Une démonstration parfaite que les unités spéciales ont un effet sur le résultat. Au plaisir du spécialiste des longues remises, Maxime Latour.

«Deux bottés bloqués en fin de partie, c’est exceptionnel, avoue le Campivallensien. Au football canadien, il y a beaucoup de bottés et les unités spéciales prennent vraiment un rôle important.»

Avec deux minutes à jouer, Latour était au centre de la mêlée. Son équipe menait 24-23 et pouvait ajouter trois points. «J’ai fait un snap parfait. Rapide et bien placé, rappelle-t-il. Je me suis dressé pour bloquer et je n’ai pas vu le ballon passer. Je savais que quelque chose se passait. Il y a un joueur des Blue Bombers qui avait tourné le coin et battu notre exécution pour bloquer le botté.»

Quelques instants plus tard, Winnipeg a aussi obtenu son occasion de réussir un placement. Robbie Smith, un joueur de ligne défensif un peu dans l’ombre, s’est toutefois étiré de tout son long au centre de la ligne pour, à son tour, bloquer le botté. «J’ai sauté dans les airs comme tu ne peux pas te l’imaginer, a expliqué le footballeur. Ça a donné un boost. Il ne restait que 46 secondes et on pouvait se permettre de mettre trois fois le genou au sol.»

Un deuxième titre différent

En 2019, Latour s’était aussi retrouvé dans le camp gagnant. Il avait joué en éliminatoires avec les Blue Bombers, mais le spécialiste des longues remises régulier avait recouvré la santé pour le match ultime.

Cette fois-ci, le Campivallensien a fait partie des champions à temps plein. «Cette Coupe Grey a meilleure goût que la première, note-t-il. Je l’ai gagné à 100 %. J’ai joué le match et j’ai participé à la victoire. Je sais aussi que mon jeu a eu un impact sur le résultat.»

Comme athlète qui fait des longues remises depuis 17 ans déjà, il a fait fi du stress. Il était curieux de voir la réaction du ballon avec une température de -15 ° C. Tout le match, Latour s’est répété qu’il s’agissait d’un match comme un autre. Et il s’est concentré sur ses snaps.

«J’étais bien préparé mentalement, assure-t-il. Je suis content de tous mes snaps. J’étais à l’aise, dans mon environnement. Je jouais contre mon ancien entraîneur et je savais qu’il allait me tester. Je suis très satisfait de ma performance.»

En négociation

Latour a rejoint Toronto au mois d’août. Il a reçu l’appel en cours de saison après que le spécialiste des longues remises de l’équipe se soit blessé. Demain [mercredi], Latour doit rencontrer la haute direction des Argonauts. «J’ai déjà parlé au directeur général et je lui ai signifié que j’étais prêt à rester pour les 10 prochaines années, a-t-il lancé. C’est une question de confiance et je me sens apprécié. Mais ça reste la décision des entraîneurs.»

Latour entretient une solide relation avec les botteurs Boris Bédé et John Haggerty. Ils forment une équipe au sein de laquelle le snapper dit avoir le rôle de rendre la vie facile aux autres membres du trio.

De retour à l’ÉBSF

Jeudi, le traditionnel défilé des champions va sillonner les rues de Toronto. Un pas pire party selon Latour alors que la Ville Reine n’a pas célébré de champions depuis la conquête des Raptors au basketball en 2019. 

Par la suite, Latour mettra le cap sur sa ville natale. «Ma copine et moi on cherche encore un endroit pour s’établir, indique-t-il. Mais je devrais être à Valleyfield vendredi et je vais être disponible pour travailler à l’école de la Baie-Saint-François. J’ai aussi parlé aux entraîneurs des Broncos; ils aiment bien quand je viens discuter et démontrer l’importance des unités spéciales aux joueurs.»