Manque de personnel au Centre mère-enfant de l’Hôpital du Suroît

Un manque de personnel infirmier obstétrique se fait particulièrement ressentir au Centre mère-enfant de l’Hôpital du Suroît. «Nous roulons présentement à 40 % de notre personnel. Normalement, de nuit, on doit être cinq infirmières habiletés en accouchement et une infirmière auxiliaire pour être sécuritaire, laisse entendre une source. Les dernières nuits, on était deux infirmières et une auxiliaire, c’est effrayant. Je ne recommanderais pas à mes amies d’accoucher à Valleyfield présentement avec ce ratio non-sécuritaire. » La situation serait telle que les gynécologues doivent dormir sur le département la nuit pour couvrir le manque de personnel. Les conditions seraient de plus en plus difficiles depuis l’été et la situation serait critique. Jade St-Jean, conseillère cadre aux communications externes, relations médias et ministérielles, reconnaît que la situation est difficile pour les deux Centres mère-enfant du CISSSMO. « Il y a effectivement des enjeux importants de ressources infirmières en obstétrique dans nos deux centres hospitaliers en raison de plusieurs absences, retraits préventifs et congé de maternité, affirme-t-elle. La situation est particulièrement difficile pendant la nuit et au cours des fins de semaine. » Le CISSSMO travaille d’arrache-pied afin d’éviter un bris de service et assurer des accouchements sécuritaires dans ses établissements. Ainsi, des corridors de services ont été établis avec les hôpitaux Anna-Laberge et du Lakeshore. Ils sont utilisés seulement si les employés ne sont pas en nombre suffisant pour procéder aux accouchements dans des conditions optimales. Mme St-Jean informait que ce type de transfert demeurait une exception et qu’un seul avait eu lieu en date du 11 décembre. Actuellement, une vingtaine de postes sont affichés pour les unités de naissance afin de diminuer l’impact des absences.