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Les niveaux d'eau élevés ont compliqué le travail de la Voie maritime en 2019

le mercredi 15 janvier 2020
Modifié à 10 h 49 min le 15 janvier 2020
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

La Corporation de la Voie maritime du Saint-Laurent (CGVMSL) a dû adopter des mesures spéciales afin de permettre la navigation alors que les niveaux d'eau du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent étaient élevés. Malgré tout, le tonnage transporté lors de la saison 2019 a atteint 38 millions de tonnes.  Les instances concernées ont travaillé de concert afin de minimiser les répercussions pour les localités riveraines. La CGVMSL a réussi à permettre la navigation notamment en imposant des limites de vitesse et de la circulation à sens unique dans certaines parties du fleuve. Ceci afin de confronter un débit d'eau à 10 400 mètres cubes par seconde, une force qui permettrait de remplir quatre piscines olympiques à la seconde. «Que ce soit pour les agriculteurs tenant à réaliser les ventes de leurs récoltes ou pour les municipalités comptant sur des navires pour leur approvisionnement en sel de la voirie, la Voie maritime a démontré sa capacité à servir d'artère durable et fiable de transport, a indiqué Terence Bowles, président et chef de la direction du CGVMSL. Grâce à la diligence du personnel de la CGVMSL, des capitaines de navires et des pilotes, la saison est allée au bout de son calendrier sans incidents graves. » Si en 2018 le tonnage avait atteint son plus haut niveau en 10 ans, celui de l'année qui vient de se terminer rappelle les conditions difficiles de celle-ci. Tensions commerciales, conditions de navigation délicates et conditions météorologiques défavorables aux récoltes de céréales ont eu pour effet de limiter le volume total de marchandise. Le 31 décembre, le Océan Serge Genoisa s'est avéré le dernier navire à sillonner la Voie maritime dans notre secteur. La Voie maritime a célébré ses 60 ans en 2019. Son historique fait état de près de 3 milliards de tonnes de marchandises qui ont transité par la voie navigable. Ce qui a permis à de nombreuses entreprises américaines et canadiennes de faire bouger l'économie aussi bien en Amérique du Nord qu'avec plus de 50 pays. Pour M. Bowles, tout est en place pour que la Voie maritime du Saint-Laurent demeure concurrentielle et puisse ainsi soutenir de façon durable l'essor du commerce et de l'emploi dans les décennies à venir.

Des faits et des chiffres

Le réseau Grands Lacs-fleuve Saint-Laurent est une « autoroute maritime » qui s’étend sur 3700 km, de l’océan Atlantique jusqu’aux Grands Lacs. Plus de 200 millions de tonnes de marchandises sont transportées dans le réseau chaque année, ce qui soutient plus de 329 000 emplois et 59 milliards de dollars d’activité économique au Canada et aux États-Unis. La Voie maritime du Saint-Laurent est une entité binationale et la pièce maîtresse du vaste réseau reliant le bas du fleuve Saint-Laurent aux Grands Lacs. Vers l’ouest à partir de Montréal, la Voie maritime compte 15 écluses (13 canadiennes et 2 américaines) qui permettent aux navires de grimper en tout de 168 mètres depuis le niveau de la mer jusqu’au lac Érié. Pour de plus amples renseignements sur la Voie maritime du Saint-Laurent, voir www.grandslacs-voiemaritime.com.