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Le projet des «Corridors de la violence amoureuse» adapté aux adultes

le mercredi 10 octobre 2018
Modifié à 15 h 03 min le 10 octobre 2018
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Mis de l’avant l’an dernier à l’école secondaire Arthur-Pigeon de Huntingdon, le projet des «Corridors de la violence amoureuse» sera repris cette année, du 15 au 25 octobre, au Centre de formation professionnelle de la Pointe-du-Lac. C’est la Table de concertation sur la violence conjugale et sexuelle faite aux femmes et aux enfants de Beauharnois-Salaberry qui présente le projet cette année, dans une volonté partagée des partenaires de prévenir, dépister et contrer la violence amoureuse. « Les corridors de la violence amoureuse » est un outil de prévention et de sensibilisation qui s’adresse aux adultes pour contrer la violence dans les relations amoureuses. Le projet créé l’an dernier dans le Haut-Saint-Laurent, en vertu d’un partenariat entre la Maison d’hébergement Résidence-Elle du Haut-Saint-Laurent et l’école secondaire Arthur-Pigeon, s’adressait aux jeunes. Cette année, la Maison d’hébergement l’Accueil pour Elle ainsi que le Centre de formation professionnelle de Pointe-du-Lac ont adapté le contenu pour rejoindre les adultes âgés de 16 ans à 60 ans. Environ 80 élèves du Centre de formation professionnelle de la Pointe-du-Lac prendront part au projet. Il s’agit d’élèves de différents programmes tels que secrétariat, coiffure, préposés aux bénéficiaires et infirmières auxiliaires. Parcours interactif Sous forme d’un parcours, les participants se déplacent d’un local à l’autre à l’intérieur des murs du Centre de formation professionnelle de la Pointe-du-Lac pour découvrir l’univers personnel de deux amoureux. Cet outil multimédia plonge les adultes dans le quotidien de la vie amoureuse d’un jeune couple. [caption id="attachment_54313" align="alignnone" width="521"] C’est à l’intérieur d’un univers interactif que les participants sont appelés à vivre le cycle de la violence. Photo Journal Saint-François Gracieuseté[/caption] C’est à l’intérieur d’un univers interactif que les participants sont appelés à vivre le cycle de la violence et à découvrir les signes précurseurs ainsi que les différentes formes de violence dans une relation amoureuse. Ils sont, d’une part, témoins de l’évolution de la dynamique de violence amoureuse au sein du couple et sont, d’autre part, en mesure de constater les conséquences possibles de cette violence insidieuse ainsi que les différentes façons de s’en sortir. « Beaucoup d’ados vivent de la violence dans leur relation amoureuse, rappelle Marie-Claude Gareau, directrice de l’Accueil pour Elle. À l’âge de 16 ans, une Québécoise sur trois affirme avoir subi de la violence psychologique dans son couple, alors qu’une Québécoise sur cinq a vécu de la violence physique dans sa relation amoureuse. Il y a peu de statistiques qui parlent de la violence amoureuse chez les garçons. Cependant, tout indique qu’ils peuvent aussi vivre de la violence dans leur couple. » Une relation amoureuse, c’est aussi une relation entre individus de même sexe. La réalisation d’un tel projet s’avère possible grâce à une allocation financière du ministère de la Santé et des Services sociaux et du CISSSMO et à l’implication des partenaires de la Table de concertation sur la violence conjugale et sexuelle faite aux femmes et aux enfants – Beauharnois-Salaberry. (M.P.) Statistiques sur la violence conjugale (2015) -79 % des victimes de violence conjugale sont des femmes. -En 2015, 8 Québécoises sont mortes des suites de la violence conjugale. -Au Québec, c’est plus de 7000 femmes et 5000 enfants qui trouvent refuge chaque année dans les maisons d’hébergement. -Plus de 25 000 appels sont reçus par les différentes lignes de référence destinées aux femmes victimes de violence conjugale. -En 2017-2018, l’Accueil pour Elle a accueilli 85 femmes et 78 enfants en hébergement, pour une moyenne de séjours de 38 jours.