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La mission d'une femme qui «mène une vie d'ange»

le vendredi 09 septembre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 09 septembre 2016
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Plusieurs reconnaissent Nicole Thauvette à Salaberry-de-Valleyfield, particulièrement depuis qu'elle s'est donné pour mission de faire sa part pour la communauté en ramassant des déchets abandonnés dans l'environnement.

Presque quotidiennement, la sexagénaire joint l'utile à l'agréable. Tout en prenant sa marche de santé, elle traîne son sac de plastique pour y recueillir  toutes sortes de déchets que les gens jettent de façon nonchalante sur les propriétés publiques et privées.

«Pour faire un lien avec les récents Jeux olympiques, je pourrais dire qu'on est vite ici sur le lancer du fast-food, lance-t-elle à la blague. On m'aurait demandé de faire des exercices en gymnase, je n'aurais pas accepté. Mais l'exercice que je fais en marchant représente une nouvelle source de motivation pour moi.»

C'est lors d'un voyage en Inde effectué en février dernier que Mme Thauvette a été sensibilisée à toute cette pollution. «Pour moi, ce fut un choc de voir toute cette pollution qu'il y a là-bas et à laquelle les gens sont totalement indifférents», raconte-t-elle.

À son retour, sa marche quotidienne s'est transformée progressivement, au point de devenir une grande corvée de nettoyage. «Ma marche d'une heure est maintenant rendue à deux heures», dit-elle.

Il va sans dire que l'action quotidienne de Nicole Thauvette ne passe pas inaperçue chez de nombreux citoyens. C'est d'ailleurs l'un d'eux qui nous en a fait part.

«Je commence à être connue, indique la principale concernée. Je rencontre des dizaines de personnes qui m'encouragent à continuer ou qui m'aident à récolter quelques déchets. Ils sont curieux et sensibilisés. Au fil de mes randonnées, je recueille des cannettes que je remets à des gens qui les revendent;  j'ai même retrouvé deux portefeuilles que j'ai pu remettre à leurs propriétaires.»

Pour cette secrétaire médicale à la retraite, cette activité apporte une forme de bien-être qu'elle souhaiterait bien communiquer à d'autres gens.

«Si personne ne fait jamais rien, on va finir par s'embourber dans les déchets», songe-t-elle, tout en signalant le peu de poubelles publiques qui, faut bien le dire, pourraient lui permettre de se débarrasser plus facilement de sa récolte.