Sports
tribune-libre

« Guy, Guy, Guy…»

le vendredi 29 avril 2022
Modifié à 8 h 53 min le 30 avril 2022

Guy Lafleur, lors d’une de ses présences à l’aréna Salaberry avec les Anciens Canadiens. (Photo Journal Saint-François Archives)

Après Maurice et Jean, avec Guy, c'est le dernier des géants qui est parti.

Un géant parmi plusieurs grands. Comme Henri, et ceux qui sont heureusement encore ici; Serge, Yvan, Jacques, Steve, Mario, Yvon, Bob, Ken, Patrick ou Larry...dans une liste abrégée par le trop grand risque d'en oublier, furent tous à différents niveaux nos héros.

Guy fut le héros de tous au plus haut des niveaux.

Nombreux sont ceux qu'il a fait vibrer avec ses spectaculaires montées suivies d'un lancer frappé finissant en but marqué. Un talent pur concrétisé par les trophées Hart, Art Ross et Conn-Smythe qu'il a gagnés, et ses 5 Coupe Stanley. Je suis assez âgé pour en témoigner. J'ai vu tout ça au temps des télés carrées. 

Éblouis par les exploits de «Guy Guy Guy», comment ne pas être saisi de nostalgie en voyant que cette époque est bel et bien finie?

Je suis donc parfaitement paré à me faire traiter de vieux monsieur dépassé par l'actualité et la modernité du hockey qui est pathétiquement resté accroché au passé. 

Vous pouvez me qualifier de tout ce que vous voudrez, vous, jeunes nouveaux fans désespérés de trouver une idole à consacrer.

Promis juré, pas question de m'en offusquer. Impossible de vous en vouloir pour me blâmer de radoter. En toute sincérité, j'éprouve plutôt pour vous un peu de pitié pour ce qui n'est que la réalité.

Car le privilège passé d'avoir eu Guy pour me combler, ne peut vraiment de nos jours être égalé, quand je ne vois rien d'autre pour vous à aduler qu'un Carey...
 
P.S. : 40 ans après la disparition d’un grand champion, un des rappels de son souvenir est le fameux Salut Gilles! qu’on retrouve sur le lieu même de ses exploits. Pour cet autre grand champion qui est parti, je propose que nous trouvions un endroit tout aussi approprié pour inscrire à jamais ces mots plus que mérités, Merci Guy!
R. Chartrand