Enfin un nouveau contrat pour les salariés de Saint-Anicet

RELATIONS DE TRAVAIL. Tout vient à point à qui sait attendre! Les employés syndiqués de la municipalité de Saint-Anicet ont été mis à l’épreuve par cette maxime mais leur patience a finalement été récompensée. Après avoir mené un combat échelonné sur plus de quatre années, les quelque 20 salariés anicetois ont accepté les termes d’une nouvelle convention collective de 5 ans. Le contrat de travail leur rapportera une hausse totale de 1,9% pour la durée de l’entente mais c’est avant tout le règlement tant attendu qui comble les syndiqués. Sans contrat de travail depuis décembre 2014, les salariés affiliés au local 3803 du Syndicat canadien de la Fonction publique ont essuyé de multiples refus de l’ancien conseil municipal pour reconduire l’accord existant. Les syndiqués ont misé sur les élections municipales pour renverser la vapeur et ils ont gagné leur pari. A la suite de l’élection de 5 nouveaux membres du conseil, dont le maire Gino Moretti, le vent a tourné. Une seule séance de négociations a permis d’en arriver à une entente de principe et le 5 mars, le contrat a été paraphé à l’hôtel de ville. «Les anciens élus municipaux ont tout fait pour empêcher un règlement, préférant payer jusqu’à cinq fois la totalité des demandes salariales en honoraires professionnels. Ce coût était supérieur à ce que représentait l’ensemble des demandes monétaires», affirme Carole Bouchard, conseillère syndicale du SFCP. Devant le refus des élus municipaux de s’asseoir à la table de négociations, les syndiqués ont dû amener l’employeur devant le ministère du Travail pour entamer les discussions. Puisque toutes les propositions syndicales ont été rejetées du revers de la main, les représentants du syndicat ont joué la carte de l’élection municipale pour tenter de parvenir à leurs fins. «Les syndiqués ont participé à chacune des séances du conseil et ils ont informé la population de l’état des négociations. Ils ont distribué des dépliants aux assemblées et ils ont invité les citoyens à se rendre aux urnes le jour du vote», de signifier Mme Bouchard. Le nouveau conseil a invité les syndiqués à présenter leurs revendications après l’élection et une seule journée a été nécessaire pour convenir d’un accord de principe. «Nous récoltons le fruit de notre labeur et de notre patience. Le climat de travail est redevenu sain. Tous les employés retrouvent la dignité et le respect. Le pouvoir appartient aux électeurs et il ne faut jamais en douter», se réjouit la conseillère syndicale.