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Économie

En ligne pour le commerce virtuel

le vendredi 01 avril 2016
Modifié à 0 h 00 min le 01 avril 2016
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Les ventes en ligne ont explosé depuis 2010. Or, les commerçants québécois explorent peu ce marché attrayant. Pour François Charron, un site transactionnel n'est pas qu'une vitrine sur le monde. C'est une ouverture vers des opportunités d'affaires.

Pendant que les ventes en magasin augmentent de 1,5 % par année depuis 2010, elles grimpent à 20 % en ligne sur la même période. Pourtant, seulement 8 % des petites ou moyennes entreprises au Québec vendent sur le web.

«On constate 7 milliards $ dépensés sur le web et 3 $ sur 4 $ sortent de la province. Câlice !, je ne sais plus quel sacre ajouter», a indiqué le spécialiste web aux quelque 160 entrepreneurs qui ont assisté à sa conférence présentée par la SADC du Suroît-Sud.

La tendance prend de l'expansion. Au point où certains ont accédé au monde virtuel du web. «Victor-Lévy Beaulieu a une boutique en ligne avant vous, a-t-il dit. Il faut le prendre personnel. »

Une expérience de magasinage différente

M. Charron a révélé une série de statistiques du Centre facilitant la recherche et l'innovation dans les organisations (CEFRIO) selon lesquelles 69 % des commerces servent à voir, toucher et essayer les pièces. L'ajout d'un site transactionnel peut venir compléter l'expérience de magasinage.

«Le ramassage en magasin devient un des modes de livraison préférée. C'est un peu devenu la mise de côté des années 2000, soutient François Charron. Les gens préfèrent donner 15 $ à Pétro Canada plutôt que 15 $ à Postes Canada. »

Toutefois, le World Wide Web possède un aspect trippant pour le commerçant local; grossir son rayon d'affaires. Rejoindre le reste du Québec, voir atteindre le monde.

Acheter en ligne permet d'avoir plus de choix, plus de temps et de comparer les produits et les marques. Un client web est aussi fidèle dans une proportion de 56 %.

Cependant, une boutique en ligne n'est pas un gage de succès. Le site doit demeurer convivial et sobre. Le défi demeure dans la livraison. Si à l'époque on prenait soin de sa vitrine sur la rue, il faut désormais à s'attarder à celle en ligne. «Il ne faut pas voir le commerce en ligne comme une montagne, prévient François Charron. Mais vous avez l'obligation de l'intégrer. »

Motivations des Québécois pour acheter en ligne
30 % Prix concurrentiel
22 % Confiance dans l'entreprise
17 % Disponibilité du produit
11 % Politique de livraison
7 % Coup de cœur personnel
Ventes en ligne au Québec
70 % le sont au Québec
10 % le sont au Canada
7 % le sont aux États-Unis
Habitudes des consommateurs en ligne

85 % des internautes regardent le web avant d'acheter

53 % visitent le site du fabricant ou du détaillant

56 % des visiteurs d'un site transactionnel ont déjà utilisé ce site auparavant