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Des voisins plus hauts de 4 pieds

le mercredi 18 mai 2016
Modifié à 0 h 00 min le 18 mai 2016
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

Il n'est pas toujours facile d'apprivoiser de nouveaux voisins, surtout quand leur terrain se trouve 4 pieds (1,2 mètre) plus haut que le nôtre.

Voilà la situation dans la laquelle se retrouve la famille Leduc qui habite la rue Rolland dans le secteur Saint-Eugène à Salaberry-de-Valleyfield depuis plus de 30 ans.

Avec la réalisation de la phase initiale de l'Écoquartier Champlain, Joanne et Jean-Guy Leduc ont vu se construire près de leur cour arrière des maisons de ville sur un terrain relevé afin de changer notamment la pente naturelle de circulation des eaux. Un muret constitué de pierres excavées a été érigé afin de soutenir le terrain contigu et ce, très proche de la clôture qui entoure leur maison unifamiliale.

«C'est avant tout une question de sécurité. Les enfants montent facilement sur le muret. Ils peuvent passer par-dessus la clôture et s'infliger de sérieuses blessures. Nous avons surpris des enfants qui étaient suspendus à la clôture», déplore Joanne Leduc.

Plus de 10 000 $ ont été investis pour l'installation d'une clôture haute de 6 pieds (1,8 m) afin de sécuriser la cour nantie d'une piscine. Maintenant, Mme Leduc et son époux Jean-Guy craignent que des visiteurs empiètent sur leur propriété. «Nous avons remplacé notre clôture de 4 pieds (1,2 m) parce que jeunes sont venus se baigner en notre absence. Notre piscine a été endommagée», relate Mme Leduc, une mère de 12 enfants.

Plusieurs démarches ont été entreprises auprès des autorités municipales et de l'entrepreneur responsable de la construction des nouveaux immeubles, «Pavages Chenail», afin de régler la problématique.  Un échec dans les discussions a incité la famille Leduc à embaucher un avocat qui a fait parvenir une mise en demeure à la Ville et au promoteur. «Nous les tenons responsable de tout incident qui pourrait se produire sur notre propriété et des dommages résultant de tout éboulement», décrit Jean-Guy Leduc.

Les requérants demandent que le muret soit déplacé de quelques pieds et refait en blocs de ciment. «C'est ce qui aurait dû être fait au début des travaux. Nous avions prévenu les personnes concernées», précise Joanne Leduc, qui a rencontré le maire Denis Lapointe, mardi matin, avant de s'expliquer au représentant du Journal Saint-François.

«Il n'y a pas eu d'engagement de la part du maire. M. Lapointe a indiqué que la Ville pourrait intervenir si cela s'avère nécessaire au fil du temps», de signifier Mme Leduc.

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