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Des employées retraitées en amour avec leur travail

le vendredi 09 octobre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 09 octobre 2015

Doris Turcotte et Diane Rivest Léger, deux employées des Librairies Boyer de Valleyfield, ont récemment pris leur retraite après avoir accumulé respectivement 60 ans et 48 ans d'ancienneté au sein de l'entreprise fondée par Gérald Boyer en 1952.

En entrevue au JOURNAL Saint-François, les deux femmes ont expliqué leur fidélité et leur dévouement à l'entreprise par l'amour de leur travail. Tout simplement!

Doris Turcotte n'avait que 17 ans lorsqu'elle a fait ses débuts à la librairie de la rue Nicholson en 1954. À ce moment-là, elle travaillait au magasin United de la rue Victoria. «Je me souviens que Mme Boyer était enceinte de Marie (l'actuelle propriétaire) lorsque M. Boyer m'a engagée», a-t-elle raconté.

La Campivallensienne dit n'avoir jamais regretté son choix et elle est demeurée à l'emploi de la famille Boyer pendant 60 ans.

Au début, elle occupait le poste de commis sur le plancher. À cette époque, l'inventaire de la librairie n'était pas ce qu'il est aujourd'hui. Outre les livres, on retrouvait des objets religieux, livres de comptabilité, papeterie, cartes de fête, décorations de Noël, tapisserie et autres.

Au fil des années, Mme Turcotte a été responsable du département de cadeaux ainsi que de l'entrepôt. Elle a connu l'ouverture des succursales de Beauharnois (1962), Châteauguay (1964 et 1973) et Pincourt (1980).

Depuis 1991, elle était la gérante de la succursale des Librairies Boyer au Faubourg de l'Île à Pincourt. Celle-ci a fermé ses portes tout récemment et c'est à ce moment qu'elle a opté de se retirer à l'âge de… 78 ans!

«Ce furent des années bien remplies et j'ai bien aimé mon travail. C'était comme ma deuxième famille», affirme Doris Turcotte.

Plusieurs membres de la famille de Mme Turcotte ont œuvré pour les Librairies Boyer dont ses trois enfants. Sa fille Francine est toujours à l'emploi de l'établissement.

Parmi ses projets de retraite, elle entend poursuivre son bénévolat avec l'Association Marie Reine de Valleyfield et s'adonner à la lecture.

Diane Rivest Léger

Pour sa part, Diane Rivest Léger est entrée au service des Librairies Boyer en 1967 alors qu'elle n'avait que 17 ans. Celle qui venait de compléter ses études secondaires en comptabilité à l'école Sainte-Cécile de Valleyfield en était à son premier emploi.

Fait inusité, Mme Rivest Léger est née dans un logement du 2e étage de l'immeuble qui abrite la librairie de la rue Nicholson.

Au départ, elle a travaillé à titre de commis sur le plancher avec Doris Turcotte. Par la suite, elle a été responsable de la section Bell Canada et Hydro-Québec. Plusieurs personnes se souviendront qu'à l'époque, les gens pouvaient payer leur compte de téléphone ou d'électricité à la librairie.

Puis, elle a été responsable du département du livre et du service à la collectivité pour les bibliothèques. «J'ai suivi un cours de libraire au Québec et en Europe. J'ai ensuite effectué un stage en France», souligne Diane Rivest Léger.

Maintenant âgée de 65 ans, la résidante de Coteau-du-Lac a décidé de se retirer du marché du travail. «C'est un choix personnel et j'étais prête. Je vais en profiter pendant que j'ai encore la santé», a-t-elle fait remarquer.

Passionnée de vélo, elle entend enfourcher sa bicyclette plus fréquemment et peut-être même séjourner quelques semaines dans le Sud en hiver.