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L'union fait la force pour le MARE

le vendredi 28 mai 2021
Modifié à 9 h 21 min le 28 mai 2021
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

En l’espace de deux ans, le Mouvement d’action régional en environnement (MARE) a réuni plus de 300 personnes à sa cause. Cette force de collaboration a été reconnue par la Fondation David Suzuki qui a sélectionné le groupe pour un prix Demain le Québec.

Ces prix mettent en lumière les projets inspirants de citoyens qui construisent un Québec plus vert et juste. Ils sont décernés depuis sept ans. Une centaine de candidatures ont été soumises pour ces prix assujettis d’une bourse de 5000 $ et deux autres de 2500 $ offertes par Desjardins, ainsi qu’une rencontre virtuelle avec David Suzuki.

Les prix seront attribués via un vote du public, en ligne à https://fr.davidsuzuki.org/prix-demain/#editor-1.

«Ce que ça nous dit, c’est qu’une fois uni, on peut obtenir une tonne de gain, reconnaît Martin Legault, coordonnateur et porte-parole du MARE. Ça vient démontrer la force de la collaboration. »

En moins de deux ans, le groupe qui réunissait une dizaine de personnes a grossi. Ils sont désormais plus de 300 citoyens impliqués dans la cause environnementale sur la couronne ouest de Montréal.

«On fait de l’action locale concrète, soutient Marianne Renauld, coordonnatrice et porte-parole du MARE. On souhaite jouer le rôle et permettre aux citoyens de se prendre en main. Si on agit de manière concrète pour l’environnement, il va y avoir des bénéfices pour tous. On souhaite influencer les changements positifs.»

Pour elle, il est capital de se préoccuper de cette question, notamment pour la jeune génération. Surtout qu’en deux ans, le MARE a démontré que le fait de pousser dans une même direction pouvait faire bouger des choses.

Protection des milieux naturels

Au fil du temps, le MARE s’est impliqué plus qu’il ne croyait le faire. Ses membres vivent en urgence environnementale. Si bien que les actions menées touchent autant la sensibilisation des jeunes, notamment lors de camp de jour, que l’aménagement d’une forêt nourricière à Coteau-du-Lac, ou la réoxygénation d’une rivière dans cette même municipalité.

Le mouvement est derrière l’adhésion et la signature de Valleyfield qui a déclaré l’état d’urgence climatique.

Mais le cheval de bataille du MARE demeure la protection des milieux naturels. Leur questionnement vis-à-vis le projet de réaménagement des berges de la baie Saint-François ont obtenu écho au Bureau d’audience publique en environnement (BAPE).

«C’est venu s’imposer dans nos actions, mentionne M. Legault. Les booms immobiliers se font souvent au détriment de l’environnement. Les villes disent souvent qu’elles n’ont pas le choix, qu’elles ont besoin de revenus de taxes. On se rend compte que ce n’est pas toujours payant. C’est loin d’être la seule façon de balancer un budget. On prétend que les milieux naturels, que ce soit de la verdure ou un coin de nature, sont recherchés par bien des gens. Ça a une valeur. »

Dans cette optique, le MARE a déposé des demandes à la ville de Valleyfield en lien avec le développement qui s’opère près du parc de la Barrière.

 

Cartographier les richesses

Une victoire signifierait un bon rayonnement pour les efforts environnementaux faits dans la région. Et la bourse associée permettrait au MARE de prolonger ses actions via une nouvelle plateforme virtuelle. «On aimerait créer un site Internet pour répertorier les milieux naturels, explique Mme Renauld. Par lequel on pourrait offrir l’information utile aux citoyens. Mais qui pourraient aussi leur permettre de nous décrire leurs trésors naturels qu’ils apprécient. »

Quant aux prochaines actions, le MARE a tendance à soutenir toutes les initiatives qu’il juge intéressantes. Si bien que le travail ne manquera pas. «On souhaite outiller les gens afin qu’ils puissent travailler en amont, résume Martin Legault. Souvent, les citoyens réagissent quand ils voient les bulldozers. Il y a une série de décisions qui mènent à ça et c’est important de les connaître pour agir avant qu’il ne soit trop tard. C’est positif pour tous. »