Les femmes en ont assez

Les centres de femmes de la région ont lancé un appel à l’action. Au lendemain du 13e féminicide à survenir en 2021 au Québec ont laissé savoir à Valleyfield que la situation devait changer. 

 

«C’est un appel à l’action fait par les centres de femmes du Québec a indiqué Martine Faille, coordonnatrice au Centre D’Main de femmes. À cette heure, on se dit que la 14e victime est encore en vie. »
Mardi, Nathalie Piché a été retrouvée morte. Son ancien conjoint a été arrêté et accusé de meurtre. «La violence peut toucher toutes les femmes, a affirmé Karine Gagné, directrice de CALACS La Vigie. Les femmes sont vues comme plus vulnérables. D’ailleurs, c’est rare qu’une femme ne soit pas victime d’une forme de violence dans sa vie. »
Une violence qui peut prendre plusieurs formes. Au-delà des coups, elle peut être psychologique, sexuelle, gynécologique, etc.
Une trentaine de femmes, issues de la communauté, scandaient des slogans jeudi à 17 h près de la statue de Neptune à Valleyfield. Elles criaient qu’elles en avaient assez. «On constate beaucoup de détresse en ce moment confirme Martine Faille. Ce n’est pas facile pour tout le monde d’être confiné. » Au CALACS, on vit la même situation. Les services sont sollicités. Mais de leur côté, c’est surtout après les vagues de dénonciation.
Les deux intervenantes aimeraient voir une relance économique féministe être mise en place. Elles demandent aussi que leur organisme soit financé pour leur mission et non pas pour des projets. Ces organismes peinent déjà à répondre à la demande.