Trop ivre pour être accusé de meurtre

Robert Roy, 59 ans, a été condamné à une peine de huit ans de pénitencier après avoir reconnu sa culpabilité à une accusation réduite d’homicide involontaire coupable le lundi 30 octobre dernier. Le 17 juillet 2015, Robert Roy et Maurice Beaudry en sont venus aux coups lors d’une soirée que le tribunal a qualifiée de beuverie, qui s’est déroulée au 73 rue Sainte-Cécile à Salaberry-de-Valleyfield. Roy a roué de coups son rival, causant par la même occasion son décès. Il a été arrêté sur place par les policiers. Accusé dans un premier temps de meurtre au 2^e degré, un rapport psychiatrique demandé par la défense est venu soutenir que l’accusé était tellement intoxiqué que sa responsabilité criminelle était diminuée. Considérant cette information, les juristes, Me Jean-Marc Tremblay en défense et Me Claude Doire pour le Directeur des poursuites criminelles et pénales, ont présenté à la juge Hélène Di Salvo, une suggestion commune sur un chef d’accusation réduit à homicide involontaire coupable le jeudi 26 octobre au palais de justice de Valleyfield. «À la suite du rapport, l’accusation a été réduite, souligne Me Doire. La défense a démontré que Robert Roy avait une responsabilité diminuée au moment des faits.» La juge Di Salvo a pris quatre jours pour étudier la cause et finalement l’entériner. Robert Roy a été condamné à une peine de huit ans de détention à laquelle sont soustraits les 27 mois de détention préventive. Comme la détention préventive est calculée à temps et demi, cela représente 41 mois. L’accusé a donc une peine de 55 mois de détention à compléter. À sa libération, Robert Roy n’aura pas à se soumettre à une période de probation puisque sa sentence est supérieure à 24 mois. Fait à souligner, le corps de Maurice Beaudry n’a jamais été réclamé par sa famille.