Sports

Comme des enfants

le mercredi 17 janvier 2018
Modifié à 14 h 15 min le 17 janvier 2018
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Ils sautent, ils jouent et virevoltent comme leurs enfants. Certains d’entre eux avaient déjà fait de la poutre ou des culbutes au sol. Samedi, cinq membres du groupe d’adultes compétitifs de CampiAgile participeront à un rendez-vous gymnique à Dorval. Gabriel Chevrier dirigeait un groupe récréatif depuis deux ans au club de gymnastique de Valleyfield. Ève Filiatrault a pris sa relève alors qu’il a pris la route de l’université et sa route a croisé celle d’Andrea Ropeleski. Celle-ci entraîne des groupes adultes orphelins et cherchait un endroit pour faire de la gymnastique. «Elle nous trouvait bonne et nous a motivés à s’inscrire, mentionne Ève Filiatrault. Ça a donné un sens un groupe, créé une belle synergie. » Du coup, d’anciennes compétitrices ont rejoint le groupe. Finalement, avec trois cours de pratique seulement, cinq athlètes seront à la compétition au Club Wimgym samedi. «Avec aussi peu d’entraînement, c’est sûr que ce sont surtout des anciennes gymnastes qui vont à la compétition, indique Ève, qui n’a pas pris part à une compétition depuis 27 ans. Mais on compte des profanes dans le groupe. Des parents qui ont suivi leurs enfants et qui ont accepté le défi. » [gallery columns="8" ids="43368,43367,43376,43369,43370,43371,43372,43373,43375,43374"] On note une dizaine de gymnastes âgés entre 22 et 53 ans. En plus de la co-entraîneur-chef de CampiAgile, Mélodie Leroux, Maude Guindon, Ludivine Leduc et Zackary Doucet livreront leurs routines devant les juges samedi. Les gymnastes seront parmi les 17 en compétition. Le tout dans une ambiance allégée où les compétiteurs peuvent retrancher une chute de leur pointage, avoir un chanson avec des paroles pour leur routine au sol et porter les vêtements de leur choix. Une passion «C’est vraiment une passion que j’aie», explique Maude. Plus loin, Suzanne explique aussi que ce sport la passionne. Mais elle n’avait jamais eu l’occasion de le pratiquer. «Deux de mes filles sont des gymnastes de compétition, révèle celle qui apprécie particulièrement la poutre. C’était donc l’occasion d’y toucher. L’ambiance est super. » L’été elle pratique la course à pied. La gymnastique lui permet donc d’optimiser sa forme l’hiver. Et, ce sport «touche tout le corps», dit-elle. Charles Gascon est l’entraîneur-chef, mais comme le souligne Ève Filiatrault : «on est tous un peu entraîneur. On s’entraide et on est vraiment tannant. On s’amuse comme des enfants. » Elle explique que la gymnastique est comme le vélo; la mémoire du corps est intacte. Et comme c’est un sport qui ressemble à rien, tu ne te rends pas compte à quel point c’est forçant. Du moins, pas avant le lendemain. Mais Ève Filiatrault assure que le sport est accessible pour tous.