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Un comité pour accueillir les migrants dans le Haut-Saint-Laurent

le vendredi 13 octobre 2017
Modifié à 16 h 35 min le 13 octobre 2017
Par Sarah Rennie Avec les milliers de demandeurs d’asile qui traversent régulièrement la frontière sur le chemin Roxham à Saint-Bernard-de-Lacolle et dans les secteurs longeant le Haut-Saint-Laurent, un nouveau comité a été mis sur pied dans le Haut-Saint-Laurent pour accueillir ces migrants et leur offrir de l’aide. L’idée de mettre sur pied ce comité a germé lors du Forum de développement social du Haut-Saint-Laurent tenu en mars dernier à Franklin. À la suite de cet événement, l’organisme Solidarité sans frontières a fait une présentation où plusieurs questions ont été discutées concernant la hausse des demandes d’asile politique en provenance des États-Unis. Un comité s’est réuni à plusieurs reprises depuis, formé de la directrice générale de la municipalité de Saint-Chrysostome, Céline Ouimet, de Geneviève St-Jacques-Thériault, organisatrice communautaire pour le CISSMO, Nathalie Collin, coordonnatrice de la Maison des jeunes de Huntingdon, Rémi Pelletier, coordonnateur de la Corporation de développement communautaire du Haut-Saint-Laurent, de même que Michel Pilon, directeur de la pastorale sociale du diocèse de Valleyfield. Le comité a été formé d’une part pour exprimer de la solidarité et un esprit d’entraide mutuelle au sein du milieu communautaire et parmi les citoyens concernés par la réalité des nombreux migrants qui franchissent la frontière pour demander l’asile politique. Le groupe a identifié quatre sphères d’activité, soit de fournir de l’information au sujet des migrants (en collaboration avec des groupes comme Solidarité sans frontières), l’hébergement, susciter l’intérêt à cette cause dans la communauté, de même que la cueillette et la livraison de matériel d’usage courant et scolaire, en collaboration avec les Maisons de jeunes, et au profit de la Maison d’Haïti à Montréal. «Ce ne sont pas des gens dangereux, explique Michel Pilon. Ils fuient tout simplement une situation difficile, poursuit-il, en rappelant qu’ils ne sont pas des immigrants illégaux, mais irréguliers. «Ce n’est pas à nous de déterminer s’ils sont illégaux ou non», dit-il, en spécifiant que tous ceux qui demandent asile au Canada exercent leur droit de le faire et que le gouvernement aura la tâche de déterminer s’ils peuvent demeurer au pays. Pour le comité, l’objectif est d’être bien préparé à accueillir ces personnes qui entrent au pays via le Haut-Saint-Laurent, car rien n’indique que cette situation cessera à court terme. Traduction Mario Pitre