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VIDÉO - Les caméras braquées sur Raphaël Derome pour un Au revoir à la compétition

le mardi 18 octobre 2022
Modifié à 11 h 54 min le 18 octobre 2022
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Le réalisateur Justin Loiselle et la productrice Charlène Brochu lors de la réception du prix du Best outdoor/environmental feature remporté au BendFilm Festival. (Photo BendFilm Festival : Gracieuseté)

Raphaël Derome a repoussé les limites dans le sport du wakeboard. Désormais âgé de 30 ans, il a décidé de tirer un trait sur sa carrière qui l’a amené à s’illustrer un peu partout sur la planète. Le cinéaste Justin Loiselle a marqué cette décision par un documentaire, Au revoir, qui s’attire les éloges lors de festivals. 

Pour Justin Loiselle, ce film ferme la boucle de sa rencontre avec le planchiste nautique de Coteau-du-Lac. «J’ai fait la connaissance de Raphaël via mon cousin Jonathan Ferguson [le co-réalisateur du film] qui était son voisin, explique-t-il. Je faisais un film de planche à neige avec un ami commun. On a découvert nos passions à ce moment.»

Raphaël Derome a été déclaré le rider le plus influent de la dernière décennie. Athlète sous la bannière RedBull, il a remporté un nombre impressionnant de prix.

L’athlète envisageait la retraite et voulait tourner un dernier film. Il avait proposé à Loiselle de capter à la caméra une série de manœuvres spectaculaires comme testament sportif. «Raphaël est l’athlète qui a le plus marqué son sport, insiste le réalisateur. Il a révolutionné le wake. Pour moi, il méritait plus de reconnaissance au Québec. Comme Sébastien Toutant, Max Parrot, Charles Hamelin ou Mikaël Kingsbury.»

Afin de rejoindre les plus grosses plateformes de diffusion, le réalisateur convainc l’athlète d’explorer la voie du documentaire. Un film plus long avec de l’émotion et une belle histoire familiale. 

Le résultat est un projet humain et émotif. Le wakeboard y est considéré comme un sport majeur et Derome comme un précurseur dans sa discipline.

Sélectionné dans cinq festivals et primé à Annecy et en Oregon. Le film est désormais disponible sur toutes les plateformes comme iTunes, YouTube, Vimeo ou Apple TV

Le film Au revoir, documentaire sur la carrière de l’athlète Raphaël Derome, a été sélectionné dans plusieurs festivals à l’international. (Photo : Gracieuseté)

Deux ans de travail

Le film a nécessité deux ans de travail. Pour filmer les entrevues, tourner des séquences nautiques mais aussi récupérer des archives. Un projet autofinancé envers lequel Loiselle et Ferguson se sont tellement investis qu’ils ont refusé des contrats.

Le lien étroit entre le réalisateur et le principal protagoniste du documentaire n’a pas nécessairement facilité le travail. «Raphaël est introverti et mystérieux; on a eu besoin de trois entrevues pour soutirer le maximum de lui. C’était peut-être plus dur parce qu’on se connaît bien.»

Malgré tout, Loiselle dit avoir réussi à obtenir certaines révélations de l’athlète. Notamment sur la rivalité avec son grand frère Olivier, également rider de haut niveau. «Il y a des choses que les deux gars ne s’étaient jamais dites, annonce le réalisateur. Ça donne un film vraiment authentique. »

Les images, entrevues et transitions ont été captées dans la région, mais également en Floride. Des tournages en pleine pandémie. Pas une mince tâche, mais Loiselle affirme que : «ça me prenait ça pour construire l’histoire.»

Justin Loiselle semble avoir véritablement trouvé sa voie. «Je baigne dans le sport que ce soit avec mon projet avec Mélodie Daoust ou avec RedBull, avoue-t-il. Le documentaire m’attire beaucoup. C’est authentique et vrai.»

Le documentaire de Justin Loiselle et Jonathan Ferguson a nécessité deux ans de travail.  (Photo Maxime Trudel : Gracieuseté)