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Trouver une solution pour sauver l’aréna de Soulanges

le mercredi 16 janvier 2019
Modifié à 10 h 05 min le 16 janvier 2019
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Les élus de Saint-Polycarpe évaluent actuellement les scénarios possibles afin de sauver l’équipement sportif régional qu’est le Centre sportif Soulanges.   « Nous désirons garder cette icône municipale, mais nous voulons faire la tournée complète des avenues, des scénarios, pour savoir comment ça va répondre. Nous aimerions avoir des ententes avec les municipalités environnantes, parce que c’est un équipement régional, mais nous avons peu de réceptivité », a lancé le maire de Saint-Polycarpe Jean-Yves Poirier. Depuis un bris d’équipement survenu cet été, des rumeurs vont bon train sur l’avenir de l’amphithéâtre ayant vu le jour au début des années 80. « Nous ne désirons par fermer. Nous avons des employés, nous avons des jeunes, des familles qui comptent sur cet équipement. C’est le dernier scénario possible », ont affirmé le maire et son directeur général, Éric Lachapelle, devant plus d’une quarantaine de citoyens lundi soir à l’issue de la rencontre ordinaire du conseil de ville.

Peu de réceptivité

Les autorités ont préparé un devis de vente afin de s’enquérir des intentions d’acheteurs potentiels, mais ils évalueront d’autres scénarios avant de se départir de l’aréna. « Notre désir est de garder cet équipement ouvert et disponible, mais nous le tenons à bout de bras depuis très longtemps », a déclaré le premier magistrat qui aimerait recevoir un coup de main des municipalités voisines. En août, les autorités ont rencontré les maires des autres municipalités de Soulanges. « Il y a eu une réceptivité mitigée, mais de bons échanges. Nous avions calculé des montants que chaque municipalité pourrait débourser, en tenant compte du prorata. Saint-Polycarpe n’a que 8 % d’utilisateurs. Les autres 92 % viennent de partout. Saint-Télesphore, Saint-Clet, Sainte-Marthe et Sainte-Justine-de-Newton ont dit oui et ont versé 100 % de la somme proposée. Les Coteaux ont fourni 5000 $ sur une demande de 40 000 $, Coteau-du-Lac a offert 16 000 $ sur les 66 000 $ demandés, tandis que Rivière-Beaudette a dit non et que nous sommes toujours en attente de la réponse de Saint-Zotique », a décrit le maire Poirier, se demandant si les maires ont une ouverture d’esprit. « Si chaque citoyen de Soulanges payait des taxes au prorata, on estime de 0,5 ¢ à 1 ¢ du 100 dollars d’évaluation, ce qui ferait environ 10 $ par compte de taxes. Mais actuellement, les citoyens des autres municipalités ne paient rien et les Polycarpiens défraient entre 200 $ et 300 $ pour entretenir l’aréna qui sert pourtant à toute la région. Nous aimerions créer une régie, mais il faut que les autres maires désirent embarquer », a-t-il plaidé. [caption id="attachment_57788" align="alignnone" width="521"] Le maire de Saint-Polycarpe, Jean-Yves Poirier a tenu une rencontre de plus de deux heurs pour recevoir les doléances, suggestions et questions des citoyens interpelés par l’avenir de l’aréna.[/caption]

Nombreux scénarios

Si la Régie, une collaboration municipale figure parmi les scénarios, d’autres sont étudiés. « Nous avons la vente possible. Nous avons amorcé les démarches pour ne pas être accusés de ne pas envisager tous les scénarios. Il y a la Régie, mais aussi la municipalité qui continue à tenir le fort comme depuis le début, il y a Saint-Polycarpe qui garde l’équipement, mais qui en change la vocation, ou enfin, l’ultime option que nous ne voulons pas voir se réaliser, la fermeture », a énuméré Jean-Yves Poirier qui s’inquiète de voir cette bâtisse vide et des adolescents déserter l’endroit pour errer dans le village. Des citoyens présents ont tenu à affirmer qu’ils mettraient l’épaule à la roue en effectuant de la représentation auprès des parents de hockeyeurs ou de patineurs des autres municipalités. « Si les parents sont interpelés, peut-être qu’ils en parleront à leurs élus. Pour qu’ils bougent et paient pour l’infrastructure que leurs citoyens utilisent. Il faut quand même du gros bon sens. On en profite, on paie. Un principe facile. C’est pas une fois qu’elle sera fermée et que nous allons devoir aller jouer ou patiner à Valleyfield, Châteauguay, Vaudreuil ou Sainte-Martine qu’il faudra se réveiller », ont déploré les membres d’associations de hockey, de patinage et du comité de l’aréna.