Sylvain Campeau contre vents et marées

La journée finale du circuit de l'Association canadienne américaine d'hydroplane a failli virer au drame pour Sylvain Campeau. En bout de ligne, le pilote du H-20 Canadian Tire en a fait juste assez pour remporter un premier titre depuis 2009.

Au terme de la journée de samedi, l'écart de 19 points demeurait entre Campeau et Jimmy King du H12 Pleasure Seekers. Dimanche, l'américain a gagné sa qualification pour ajouter de la pression sur son opposant.

La pression était forte puisque l'embarcation de Campeau a mis du temps pour s'avancer du parcours. Des équipiers ont dû embarquer sur l'embarcation pour retirer la carlingue et l'un d'eux a même chuté à l'eau. Une action à laquelle on assiste rarement et qui a été sanctionné par les officiels. Campeau a donc été dépouillé de la victoire et sa priorité a fondu à 3 maigres points.

Pire encore, il était confiné au cinquième corridor en finale tandis que King profitait de la meilleure ligne du peloton. Toutefois, King, à l'instar de François Dumouchel du H-9 Lamborgini Montréal, Derec Smith du H-13 Team H8/EMS et Richard Haineault du H-2 Miss Beauharnois ont volé le départ.

À l'arrière, Campeau s'est retrouvé au centre du parc aquatique et au terme des remous, il ne se trouvait plus dans son corridor assigné. «Ça fermé devant moi et j'ai perdu la notion du temps», a confirmé le Campivallensien au terme de la course.

Ce n'est qu'au dévoilement du podium, une bonne heure au terme des finales, que Campeau a appris qu'il terminait troisième et confirmait ainsi son championnat.

Ensbury par le chemin le plus long

Victime d'un abandon tôt le samedi matin, le Châteauguois Norman Ensbury a dû faire de la régate de rattrapage pour mériter le droit de danser comme un champion devant les estrades du parc Bourcier dimanche après-midi.

Le pilote du H-99 OCR Racing a dû passer par la consolation. Comme ses quatre opposants, il a devancé le départ, mais a su garder les pontons en avant pour avancer à l'ultime course.

En finale, il est demeuré l'un des trois seuls pilotes légaux mais a dû trimer dur pour garder son embarcation sur la plane devant les forts remous qui balayaient le parcours.