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Schoune parmi les pionniers des microbrasseries

le jeudi 22 août 2019
Modifié à 14 h 43 min le 23 août 2019
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Alors que la mode est à la microbrasserie, Patrice Schoune se réjouit d’être l’un des pionniers de cette industrie qui fait des petits.   « Ça fait 23 ans. J’ai été dans les premières microbrasseries au Québec. Mais l’affluence c’est bien. Ça a permis de faire connaître les micros. Mais ça démontré qu’il faut toujours se renouveler », dit le brasseur d’origine belge qui a adopté le Québec. Et visiblement le Québec a su adopter cet homme aux multiples talents. Patrice Schoune récolte ses grains, avant de brasser sa bière. Mais aujourd’hui, il décide de conserver une microbrasserie plus modeste. « L’expansion serait possible si nous avions plus d’employés. Mais la pénurie de main-d’œuvre nous affecte aussi. L’absentéisme est une plaie », juge celui qui doit exporter son savoir pour prendre de l’expansion. Il brasse maintenant des bières pour le marché européen. Ils sont friands des bières à l’érable. Qui n’existe pas là-bas. Mais surtout il opère au Mexique. « J’ai 50 % de ma production qui est en exportation. Pour ce qui est du Mexique, je crée les bières qui sont brassées là-bas », mentionne celui qui se réjouit de voir sa bière orner les tables des bars et brasseries qu’il visite régulièrement au Mexique. [caption id="attachment_68870" align="alignnone" width="444"]Schoune Des bières créées ici se retrouvent sur le marché Européen, comme ces bouteilles inspirées du folklore québécois qui connaissent un énorme succès en France. (Photo Pierre Langevin)[/caption]

Des produits et des rendez-vous rafraîchissants

Patrice Schoune qui œuvre en compagnie de sa conjointe Tiffany, ne compte plus ses produits. Il en a plusieurs. Embouteillées, mais aussi disponibles au gallon, ses bières. « J’ai des produits phares. Mais nous essayons aussi des choses nouvelles. Des IPA noires, des bières sûres. Aussi les bières vieillies en fût », dit le spécialiste du vieillissement dont la dernière création est l’Écureuil noir. Une impériale Porter aux arachides grillées, vieillie six mois en fût de rhum. « Elle n’est pas embouteillée qu’elle est déjà toute vendue. À Québec, un client a acheté la moitié de ma production », rigole celui qui a mis à jour ses installations de Saint-Polycarpe. On y trouve une terrasse bien aménagée et couverte. L’intérieur de la boutique a été mis au goût du jour et les présentoirs invitent à la dégustation. Il est aussi question d’une augmentation de la surface de production. « Nous n’avons pas à nous plaindre. Les affaires vont bien. Même si la tarte est de plus en plus petite pour le nombre de microbrasseries. Chaque ville en a maintenant une », ajoute-t-il en souriant. [caption id="attachment_68871" align="alignnone" width="444"]Schoune La nouvelle terrasse mieux aménagée, couverte, invite à la détente, à la dégustation. Patrice Schoune et sa conjointe Tiffany sont fiers du travail accompli en cet été qui est passé en coup de vent. (Photo Pierre Langevin)[/caption]

Nombreux évènements

Toutefois, la Brasserie Schoune, qui fait partie du circuit Montérégie, le garde-manger du Québec et de ses Virées gourmandes, s’adapte. « Nous avons des rendez-vous presque mensuels maintenant. En mai, nous avons le Cinco de Mayo, en juin ce sont les festi-bières, dont celui du Suroît. En juillet, nous avons célébré la Fête des Belges sur trois jours, aux environs du 21 juillet. Puis ce week-end, les 24 et 25 août, ce sont nos journées portes ouvertes annuelles », lance l’entrepreneur qui les organisent depuis les débuts de sa microbrasserie. Enfin, les 28 et 29 septembre, ce sera le premier Oktoberfest de la Schoune. Sur réservation, les convives auront droit à la choucroute d’un traiteur alsacien, à un bock allemand et au premier litre de bière brassée pour l’occasion. Une bière qui se mariera avec la choucroute. Le tout pour seulement 45 $. « Il faut faire rapidement. Les places partent vite. Nous aimons ces évènements qui permettent aux gens de découvrir de nouvelles choses. Il nous reste à trouver des fêtes pour célébrer l’hiver. Des bières noires. Ou Gauloises. Je réfléchis », conclut celui qui a toujours une idée derrière la tête, et une nouvelle saveur à nous faire découvrir.