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Revitalisation amorcée au Centre d’action bénévole Soulanges

le mercredi 10 mai 2023
Modifié à 14 h 31 min le 09 mai 2023
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Les locaux du Centre d’action bénévole Soulanges à Saint-Polycarpe ploient sous les dons de la population et des généreux contributeurs et Chantal Geneau souhaite pouvoir offrir au plus grand nombre de personnes possible. (Photo Journal Saint-François – Yanick Michaud)

L’arrivée d’une nouvelle directrice générale donne un souffle neuf et moderne au Centre d’action bénévole Soulanges qui a vu le jour en 1986 sous la forme de la Maison de l’amitié de Soulanges.

« C’est une toute nouvelle ère. On est en train de repartir le recrutement avec 35 bénévoles trouvés en six semaines. C’est un besoin énorme que nous avons pour le transport, le dépannage alimentaire, la friperie, le triage et plus encore. Nous ferons des jardins communautaires, nous voulons repartir les cuisines éducatives, il y a beaucoup de pain sur la planche », indique la dynamique Chantal Geneau, en poste depuis le 13 mars.

Celle qui évolue depuis une trentaine d’années dans le milieu communautaire entend modifier certaines manières de faire. « Il y a certaines personnes que nous nourrissons depuis 20 ans. Il faut leur apprendre à se débrouiller, à cuisiner, à s’engager différemment. Nous voulons récompenser les gens en retour de leurs efforts, de leur implication en tant que bénévole par exemple », lance Chantal Geneau qui entend effectuer un virage complet au sein de l’organisme.

La collaboration et le partenariat

Forte d’une expérience à la CDC de Beauharnois-Salaberry et au sein de Vision Travail, la nouvelle directrice générale souhaite tendre la main aux autres organismes qui viennent en aide aux gens dans le besoin. « Mon bagage de connaissances en vaste et je veux faire en sorte qu’on travaille main dans la main avec d’autres gens comme L’Actuel ou La Source d’Entraide par exemple. Avant, on fonctionnait en silo, on veut développer des partenariats. J’ai des donateurs généreux qui me fournissent des produits, des denrées et parfois ça arrive tout en même temps. Pourquoi ne pas appeler un organisme voisin qui en a besoin et ne pas partager? », questionne-t-elle.

Le maillage est bénéfique pour tous si on veut donner un coup de main. « Les membres de notre conseil d’administration sont bien au fait et ils sont d’accord. Ce sont des gens dynamiques et très engagés. Avec eux, nous allons tenir un 6 à vin, au Vignoble de Pomone pour réfléchir sur la diversité des sources de financement. Nous voulons évoluer et trouver des manières de faire mieux, de faire autrement », plaide Chantal Geneau qui dirige une équipe d’une dizaine de personnes. « Des gens qui ne viennent pas travailler ici pour un salaire faramineux. Ils viennent parce qu’ils ont le cœur à la bonne place. Ils sont là pour la cause. »

Linda Mallette et Alexis Riopel s’affairent chaque jour à recevoir les dons alimentaires, à trier et redistribuer aux gens dans le besoin. Un travail qu’ils font parce qu’ils sont des gens de cœur et qu’ils sont là pour la cause. (Photo Journal Saint-François – Yanick Michaud)

Tendre la main

Le Centre d’action bénévole Soulanges procède à une moyenne de 177 dépannages alimentaires par mois auprès de familles qui vivent d’insécurité financière et alimentaire. Des paniers généreux sont fournis grâce aux dons de généreux contributeurs. Metro Fordham, Desjardins Vaudreuil-Soulanges ou encore le dépanneur Beau-Soir Petro-Canada de Les Coteaux qui fournit des caisses d’œufs chaque mois entre autres, font partie des partenaires indispensables. « Les paniers que nous remettons contiennent des denrées non périssables, mais nous avons aussi de la viande, des œufs, du pain, des repas préparés », énumère Chantal Geneau, flanquée de Linda et d’Alexis, deux employés affairés à trier des paquets fraîchement reçus de contributeurs.

Quant à la friperie, une énorme vente de garage se tiendra lors du long week-end de mai. « Nous sommes motivés, il y a de beaux projets qui viennent et l’esprit d’équipe est en train de revenir. Nous allons planter un jardin communautaire chez un maraîcher d’ici qui nous offre un coin de sa terre, nous allons reprendre les visites amicales qui avaient été abandonnées, être plus actifs sur les réseaux sociaux et notre site Internet revampé. L’avenir s’annonce serein », conclut Chantal Geneau, souriante, qui aimerait trouver des locaux plus vastes pour faire entrer tous ses projets.

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