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Économie

Nouvelle entente de trois ans à l'usine General Dynamics

le jeudi 03 décembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 03 décembre 2015
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

Les relations de travail sont à l'heure de la conciliation à l'usine General Dynamics de Salaberry-de-Valleyfield et la paix syndicale est garantie jusqu'au 31 mars 2018.

Le renouvellement de la convention collective de travail s'est fait sans trop de heurts pour les employés de la production qui ont accepté les termes d'une nouvelle entente de trois ans en juillet dernier. Les membres du Syndicat national des produits chimiques de Valleyfield (CSN) ont entériné dans une proportion de 92% les offres patronales qui comprennent une augmentation salariale annuelle de 2,5% jusqu'à l'échéance du contrat.

La semaine dernière, les quelque 20 agents de sécurité regroupés au sein de leur propre syndicat (CSN) ont ratifi.é à leur tour une entente de cinq années, ce qui a permis de boucler les négociations avec l'entreprise. Au total, plus de 320 syndiqués ont signé le contrat rétroactif au 31 mars dernier. Le fabricant de poudres propulsives compte au total, incluant le personnel cadre, environ 370 employés à ses installations campivallensiennes.

«Nous avons maintenu les acquis tout en obtenant une hausse totale de 7,5%. Il a fallu aussi réduire les mouvements de main-d'œuvre pour rendre l'usine plus productive», a indiqué au Journal le président syndical, Alain Lefebvre. «C'était l'un des enjeux pour l'employeur et nous avions des choses à changer de notre côté. Une réorganisation qui assure une stabilité de main-d'œuvre», d'ajouter celui qui a été élu à la présidence du SNPCV en 2013.

Avant d'entamer le processus de négociation, les employés de la production/entretien, des laboratoires et de bureau ont été réunis en un seul syndicat. Ceux de la protection, les gardiens de sécurité, ont préféré le statu quo pour leur unité syndicale.

Un autre enjeu de taille a été réglé en juin dernier lorsque l'entreprise  a laissé planer une menace de fermeture si le gouvernement fédéral ne reconduisait pas le financement de fonds publics en lien avec l'industrie de la défense. «Cette aide va compenser pour une période plus difficile anticipée dans les 3 prochaines années», soulève Alain Lefebvre.

L'usine du secteur Nitro, connue maintenant sous le nom de «General Dynamics Produits de défenses et systèmes tactiques Canada Valleyfield», a entrepris un virage vers la fourniture de poudres commerciales et sportives. La fabrication de munitions destinées aux forces militaires a été réduite de 20% pour constituer un peu plus de la moitié de la production totale. «C'est l'effervescence pour les poudres commerciales, plus particulièrement aux États-Unis. Le défi est de livrer en temps. La demande du secteur militaire est moins forte et des produits ont été mis de côté», explique M. Lefebvre.

Tout récemment, la modernisation de l'usine a trouvé son côté «vert» avec l'introduction des feuilles «celluloïd» qui permettent un nettoyage  complet du canon d'un fusil au brûlage de la douille.

Salaires moyens pour la dernière année de l'entente en 2018    
Entretien: 34,21 $ l'heure  
1er opérateur-chef: 31,26 $ l'heure