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Nouveau contrat de 3 ans chez CEZinc

le jeudi 30 novembre 2023
Modifié à 13 h 25 min le 30 novembre 2023
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Le comité de négociation de la section locale 6486 du Syndicat des Métallos s’est dit très satisfait de cette entente de trois ans. (Photo gracieuseté)

Une nouvelle entente de travail d’une durée de trois ans a été paraphée entre la direction de l’usine CEZinc de Salaberry-de-Valleyfield et la section locale 6486 du Syndicat des Métallos.

L’entente a été entérinée dans une proportion de 73 % par les syndiqués de  l’usine, mentionne le syndicat des Métallos dans un communiqué. Le contrat  comporte des augmentations salariales de 8 % dès la première année pour ces 400 métallos, puis de 5 %, la deuxième et de 4 %, la troisième année, pour un total combiné d’environ 18 %.

« C’est un contrat historique, qui suit un long conflit de travail. Nos membres étaient prêts à se mobiliser, le comité de négociations reflétait bien le pouls de l’ensemble de l’usine. Cela s’est reflété dans notre rapport de force à la table de négociations. Nous avons réussi à faire un rattrapage salarial et à mettre nos conditions de travail au diapason de ce qui se fait dans le groupe Glencore. Nous sommes très heureux du résultat », résume le président de la section locale 6486, Denis Lambert.

L’entente comporte un gain majeur pour les travailleurs, alors que les heures supplémentaires seront dorénavant payées à temps double, dès la première heure qui excède l’horaire normal, plutôt qu’à temps et demi. Outre les salaires, le contrat prévoit des hausses des prestations de retraite graduelles, qui passeront de 59 $ à 63 $ par mois/année de service d’ici la fin du contrat. Les assurances collectives ont aussi été bonifiées.

Le nouveau contrat est conclu peu après que le groupe Glencore soit devenu propriétaire à part entière de l’usine plutôt qu’actionnaire. L’entreprise envisage d’ailleurs d’importants investissements dans l’usine, dont la réfection du hall d’électrolyse. 

« La table est mise pour des investissements d’envergure. L’entreprise affirme être le chef de file de l’industrie à l’échelle mondiale. Les conditions de travail devaient aussi se situer dans le peloton de tête. Ça donne un bon élan pour un rattrapage des conditions de travail », fait valoir le coordonnateur régional des Métallos, Benoît Locas.

Rappelons que les travailleurs de CEZinc avaient fait grève pendant plus de 9 mois en 2016 et 2017. « La dernière grève a certainement donné une impulsion pour que cette négociation-ci soit à la hauteur des attentes des membres », a ajouté Denis Lambert.