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Les trois jeunes femmes l’ont échappé belle
le jeudi 19 décembre 2019
Modifié à 14 h 29 min le 19 décembre 2019

«Ça va faire du bien que les gens sachent ce qui s’est passé pour vrai. » Ce sont les premiers mots qu’a prononcés Amélie-Anne Robitaille, une des sinistrées qui logeaient en haut de Québec Pizzeria. Quatre jours après le feu qui a ravagé son appartement, plusieurs sentiments se confrontaient en elle et sa voisine Jennifer Henry, victimes collatérales de l’incendie criminel.
Le 14 décembre, vers 3 h 30, la jeune femme de 19 ans a été réveillée. Un peu plus tôt qu’à son heure habituelle. «J’ai toujours chaud la nuit, mais là je sentais une odeur de fumée, soutient-elle. Au début, je cherchais le feu, mais en allumant la lumière, j’ai constaté qu’il y avait trop de boucane. » Celle qui travaille comme conseillère en santé et sécurité s’est rapidement mise en mode survie. Elle et sa sœur Élisa, 16 ans, qui dormait chez elle cette nuit-là, ont rapidement quitté. [caption id="attachment_76227" align="alignright" width="444"]

Chercher de l’aide
Pendant que les trois femmes se dirigeaient à l’écart de la scène, Amélie-Anne et Élisa ont contacté leur mère. Celle-ci en panique a rapidement fait le trajet de l’Île-Perrot. «Ce n’est pas évident de recevoir un appel de ta fille qui demande de l’aide parce qu’elle est en feu, assure Mélanie Robitaille. Encore aujourd’hui, je ferme les yeux et je me dis que j’aurais pu perdre mes deux filles ce soir-là. » Elles ont ensuite pris le chemin de l’hôpital. Elles ont patienté un certain moment. Les trois avaient inhalé beaucoup de fumée. Élisa souffrait d’étourdissements alors que son sang était plus foncé qu’à l’habitude. À l’hôpital, un policier a dit à Amélie-Anne qu’un individu l’avait réveillée. Elle aurait même entendu que les pompiers ignoraient que des logements se trouvaient au-dessus du restaurant. «Ça m’a fâché», insiste-t-elle. Tant Amélie-Anne que Jennifer ont reconnu avoir de la difficulté à dormir depuis les incidents. Le stress et l’angoisse ne s’estompent pas aussi facilement. Mme Robitaille a aussi contacté la Croix-Rouge pour aider ses filles et Mme Henry. Elle a réussi à trouver un interlocuteur le lundi suivant, près de deux jours après le brasier. Les locataires ont eu droit à des montants de 230 $ pour se vêtir et 75 $ pour de la nourriture.Recommencer à zéro
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