Le «nouveau» parc Marcil pourrait être en chantier en 2023

Des travaux pourraient être entrepris au parc Marcil dès l'an prochain. (Photo : Archives)
Depuis 2014, la Ville travaille sur le futur du parc Marcil. Désormais séparé de la revitalisation des berges de la baie Saint-François, ce projet pourrait se mettre en branle l’an prochain.
Le parc où l’on retrouve notamment un terrain de baseball et qui a accueilli le Rodéo Valleyfield ou le camping des Régates affiche mauvaise mine. Avec la nécessaire réfection des berges de la baie Saint-François, la Ville souhaite lui injecter un sentiment d’expérience et d’exploration. Un endroit à la fois sportif, attractif et naturel.
Plusieurs contraintes viennent cependant heurter le développement du parc qui se retrouve sur un ancien dépotoir. Le ménage, pour reprendre les termes utilisés par l’ingénieur et directeur général adjoint à la Ville, Ian Blanchet, est toutefois commencé alors que les poteaux ont été retirés. «On discute avec le ministère [de l’Environnement] pour des travaux en 2023, a-t-il noté. On va avoir à négocier et le projet va aussi évoluer. Le site sera aussi suivi avec des mesures de mitigation.»
Lors de la présentation publique tenue le 29 septembre, le maire Miguel Lemieux a parlé des nombreux défis qui se pointent dans l’élaboration de ce parc. Un espace qui expose les vestiges du passé. Mais que l’on souhaite désormais tourné vers l’avenir puisqu’il représente l’un des points d’entrées de la Ville.
Stationnement sans asphalte
Les vestiges se confirment par la présence de biogaz et les déchets qui trainent en surface. Ian Blanchet a précisé que 200 sondages ont eu lieu au parc Marcil afin d’obtenir une bonne caractérisation. Un exercice complexe. D’ailleurs une excavation complète n’est pas envisageable. Il s’agirait d’un exercice complexe et coûteux.
Pour ces motifs, il sera impossible de créer un stationnement asphalté à l’endroit où l’on retrouve actuellement le terrain de baseball. «Le stationnement pour les véhicules et remorques qui viennent pour la rampe de mise à l’eau est anarchique et sans contrôle. Il y a un enjeu de sécurité, a prévenu l’ingénieur de la Ville. Ce qui est prévu est un stationnement vert d’environ 90 cases. Ce ne sera pas une surface imperméable; le ministère ne le permettra pas en raison de la présence de biogaz.»
Sa mise en place pourrait prendre un an ou deux. Si bien que le stade Kitoute-Joannette aura un sursis. Par la suite, des filets pourraient être installés au parc Saint-Joseph-Artisan en attendant la relocalisation d’un stade dans un futur parc multisports.
La langue de terre sera optimisée et l’idée d’y entreposer des bateaux l’hiver a été reléguée aux oubliettes.
Quant à la rampe de mise à l’eau projetée, elle a été réduite en dimension. Cependant, celle qui se trouve à la marina est vouée à disparaître. Elle est jugée dysfonctionnelle en plus d’encombrer la piste cyclable et la rue Victoria.
Un espace vert
Le parc Marcil aura le cachet du naturel urbain. On y retrouvera des sentiers de marche, des belvédères et du mobilier à travers différents remblais végétalisés. La Route verte permettra de relier le circuit cyclable déjà en place. On envisage aussi une piste à vélo express pour les citoyens qui optent pour des déplacements actifs.
L’aménagement prévu facilite aussi la construction d’un pump track, un circuit dénivelé pour les différents objets à roulettes.
Des placettes permettront un accès à l’eau pour les sportifs à la pagaie ou la rame; pour y tremper les orteils aussi. Mais comme au parc des Hirondelles, il s’agira d’un accès à l’eau non surveillé. Si des citoyens auraient aimé l’aménagement d’une plage, ils devront en faire leur deuil. Le gouvernement n’autorise pas de tels travaux.
Pour la saison hivernale, on croit que les adeptes de fatbike pourront y trouver leur compte. La Ville réfléchit aussi à la mise en place d’un espace de départ pour les paraskieurs.
En ce moment, le site est qualifié de désertique. On envisage toutefois le végétaliser afin qu’il devienne un morceau important du casse-tête de la biodiversité. Marie-Lou Lacasse, conseillère en environnement, a parlé de la plantation d’au moins 100 arbres et d’une présence importante de végétaux indigènes.