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Le maire de Valleyfield tire à boulets rouges sur le palmarès de L’Actualité

le vendredi 08 novembre 2019
Modifié à 10 h 42 min le 08 novembre 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux, n’y va pas de main morte pour qualifier le récent « palmarès des villes où il fait bon vivre au Québec », publié par le magazine L’Actualité. Ce palmarès mesure la performance d’une centaine de municipalités du Québec dans neuf secteurs, dont la croissance démographique, la vitalité économique et l’accès à la propriété, entre autres. Salaberry-de-Valleyfield y est classé au 103e et dernier rang de ce palmarès, dominé par les villes de Blainville, Sherbrooke et Mirabel. Vaudreuil-Dorion y occupe le 15e rang.

Un « classement bidon »

Rejoint à Québec, le maire Lemieux a déclaré « qu’il s’agit d’un classement bidon mené à partir d’indicateurs plus que contestables. On y place énormément d’emphase sur le revenu des gens, mais à peu près rien sur ce qui stimule une collectivité et contribue au bonheur. » Après avoir analysé les données du sondage, le maire dit constater qu’on n’y retrouve rien sur le nombre de fêtes et festivals ou encore sur la qualité du mouvement communautaire, deux facteurs pour lesquels, dit-il, « nous aurions probablement aussi été premiers ». De plus, il note que le palmarès n’indique rien sur la qualité des pistes cyclables, sur le nombre de parcs et d’espaces verts, la présence de plans d’eau, ou encore sur les loisirs offerts. « À la place on prend en compte le nombre de citoyens qui travaillent dans le domaine. Bref, si un citoyen de la ville X travaille pour un organisme de loisirs de la ville Y, c’est la ville X qui a des points, alors que les activités profitent aux citoyens de la ville Y », dit-il. Le maire campivallensien résume sa pensée en déclarant qu’il s’agit « d’un palmarès fabriqué pour les villes dortoirs. Une ville peut être plate à mourir, mais scorer fort si ses citoyens vont gagner un gros salaire dans la ville d’à côté. Ce palmarès est tellement déconnecté de la réalité qu’il contredit carrément ce que les gens répondent lorsqu’ils sont questionnés via un sondage.

Autres palmarès, autres résultats

M. Lemieux cite par ailleurs en exemple, d’autres palmarès dans lesquels Salaberry-de-Valleyfield obtient de meilleurs résultats. C’est le cas dans celui de la Fédération canadienne des entreprises indépendantes (FCEI), qui a classé Salaberry-de-Valleyfield au 49e rang des meilleures villes entrepreneuriales au Canada. Il note aussi aussi, le vaste sondage Léger pour le compte du Journal de Montréal, qui dit que les Campivallensiens sont les citoyens qui, dans tout le Québec, sont les plus optimistes face à l’avenir. « Dans ce même sondage, Salaberry-de-Valleyfield se classe 31e au Québec parmi les villes où les habitants se disent le plus heureux. Parce que les gens savent ce qui les rend heureux et pas les indicateurs bidons de l’Actualité. »