Sports
Choix de la rédaction

Le hockey féminin prend de l’expansion en région

le samedi 06 avril 2024
Modifié à 16 h 00 min le 05 avril 2024
Par Tristan Ouimet

touimet@gravitemedia.com

Quelques joueuses de l’organisation des Rockettes du Suroît. (Photo : Le Soleil – Denis Germain)

On n’a jamais autant parlé de hockey féminin que depuis l’arrivée de la Ligue professionnelle de hockey féminin cet hiver. À l’échelle locale, ce volet a aussi le vent dans les voiles alors que la région accueillera la Coupe Chevrolet - volet féminin qui regroupe les meilleures joueuses de la province.  Un programme sport-études à l’école Louis-Philippe-Paré (LPP) est également dans les cartons.

La Coupe Chevrolet accueillera, du 11 au 14 avril, 162 équipes du Québec qui représentent près de 2500 joueuses classées entre le M11 et le Junior. 

 

 

Au total, 313 matchs seront effectués sur sept sites de compétition à Mercier, Châteauguay, Beauharnois, Valleyfield, Vaudreuil-Dorion, Côte Saint-Luc et Dollard-des-Ormeaux. 

Le Centre Sportif Mercier. (Photo : Gracieuseté – Archives)

La légendaire hockeyeuse châteauguoise Kim St-Pierre est la présidente d’honneur régionale de cette compétition. Elle tenait à souligner l’évolution du hockey féminin dans la région et au-delà, en conférence de presse à Dollard-des-Ormeaux, le 26 mars. 

«J’ai eu la chance de grandir dans la région du Lac-St-Louis et j’étais une des seules filles qui jouaient dans mon jeune temps, a-t-elle indiqué. De voir l’évolution du hockey féminin, c’est tellement incroyable, tant au niveau des joueuses, des entraîneuses, des arbitres et des gens qui s’impliquent au niveau administratif. Les Rockettes à Mercier ont tellement connu du succès!» 

L'Association de hockey mineur de Mercier (AHMM) a démarré un programme de hockey féminin régional en 2021 et celui-ci est en expansion depuis.

Programme Sport-études

L’école Louis-Philippe-Paré en 2023. (Photo : Archives)

Le directeur hockey à LPP, Éric Lecompte, de son côté,  souhaite instaurer un programme sport-études pour le hockey féminin, dès la prochaine année scolaire. 

Ce projet permettrait aux jeunes filles de pratiquer «trois ou quatre fois par semaine» leur sport favori, durant les heures d’école, sans effectuer de matchs compétitifs, a précisé M. Lecompte. 

En entrevue avec le Journal avant une pratique à Mercier le 18 mars en soirée, des hockeyeuses des Rockettes du Suroît se sont montrées en faveur de l’instauration de ce programme.

«Les filles ont moins d’opportunités d’aller jouer ailleurs que leur ligue maison, a évoqué la joueuse Melodie-Rose Laurendeau. Pour plus pratiquer, elles doivent aller au hockey libre à l’aréna de Mercier, mais c’est juste une heure. Avec le programme, ça permettrait de plus pratiquer la semaine.»

«Le nouveau programme va pouvoir donner de la motivation aux hockeyeuses qui ont une attention difficile ou qui ont de la difficulté à l’école, a mentionné la joueuse Ève Morin. Elles vont pouvoir faire moins d’école et plus de sport.»

La vice-présidente de l’Association de hockey féminin du Suroît, Nathalie Déry, partage la même position que les deux hockeyeuses.

«Ça permettrait à nos joueuses de développer et améliorer leurs jeux en après-midi en continuant avec leur équipe locale, pense-t-elle. Ce serait bien pour la région.»

Dans la semaine du 11 mars, M. Lecompte a organisé une rencontre d’informations pour présenter le programme.

Éric Lecompte doit toutefois évaluer la demande pour ce nouveau programme avant de le mettre en place, dit-il. 

Ligue professionnelle de hockey féminin 

Des joueuses de l’organisation des Rockettes du Suroît en préparation pour une pratique. (Photo : Le Soleil – Denis Germain)

Questionnées sur la nouvelle ligue professionnelle, plusieurs Rockettes du Suroît ont indiqué qu’elle incite les jeunes hockeyeuses à continuer d’exercer leur sport favori. 

Celles-ci ont également expliqué que la LPHF influence d’autres jeunes filles à commencer à jouer au hockey. 

«La LPHF devient plus populaire et ça inspire d’autres filles à venir jouer au hockey», ont constaté les joueuses Léa Beauregard, Ève Morin et Melodie-Rose Laurendeau.

«Pour moi, la Ligue professionnelle de hockey féminin est le grand but dans le sport», a conclu la jeune Léa.