Actualités
Justice

La secrétaire fraudeuse s’en tire avec des travaux communautaires

le jeudi 25 juillet 2019
Modifié à 14 h 12 min le 28 août 2019
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

JUSTICE.  La secrétaire trouvée coupable de fraude à l’endroit de l’école Saint-Eugène à Salaberry-de-Valleyfield, Joanie Morin, pourra éviter le pénitencier et elle s’est engagée à effectuer 180 heures de travaux communautaire dans un délai de 15 mois. De plus, la Campivallensienne âgée de 34 ans aura à remettre en entier la somme de 28 170 $ qu’elle avait dérobée du compte bancaire de l’établissement scolaire et payer des frais de cours s’élevant à 1500 $. Le 24 août dernier, l’accusée avait reconnu sa culpabilité en lien avec le vol des recettes d’une campagne de financement à l’école Saint-Eugène. Jeudi matin, le juge Marie-Chantal Doucet a accepté une proposition commune suggérée par le procureur du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Claude Doire, ainsi que l’avocat en défense, Me Claude Vinet, à l’effet de réaliser des travaux communautaires en plus de respecter une série de conditions, au lieu de la détention. Joanie Morin était passible d’une peine d’emprisonnement maximale de 14 ans pour avoir détourné des fonds de plus de 5 000 $ à l’école Saint-Eugène. Le pot aux roses a été découvert en janvier 2016 alors que la secrétaire a été trahie par une transaction suspecte. Le juge Marie-Chantal Doucet a pris en considération que l’ex-secrétaire est la mère de deux enfants. Mme Morin a d’ailleurs versé des larmes quand cet aspect a été abordé lors du prononcé de la sentence. «Vous avez fait un vol à l’endroit de votre employeur et de la communauté. Ces fonds avaient été amassés pour financer des activités à l’école», a signifié le juge Doucet. «Vous étiez sûrement loin de vous imaginer les conséquences que ces actions entraîneraient sur votre vie. Vous voulez mettre un point final à cet épisode et je suis convaincue que vous ne reviendrai pas devant la Cour», devait-elle ajouter. Étant donné que la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands poursuit son ex-employée au civil, les détails entourant le remboursement des fonds seront précisés ultérieurement. Dans le jugement au criminel, Mme Morin est saisie d’une interdiction de communiquer pendant deux ans avec 3 personnes de la Commission scolaire et elle doit s’abstenir d’aller à l’école Saint-Eugène. De plus, elle devra se soumettre à un suivi probatoire pour une durée de deux ans. Mme Morin doit rencontrer un intervenant en santé mentale, ne pas consommer de l’alcool, éviter de manipuler de l’argent en tant que bénévole et ne pas émettre des chèques. Il lui est interdit également de posséder une carte de crédit alors qu’elle pourra toutefois s’occuper de la comptabilité au commerce de son conjoint. Joanie Morin a déjà remis une somme de 2700 $ lors de sa démission à la suite des événements. Le 20 février 2016, elle a cédé pour la somme d’un dollar ses parts dans la résidence qu’elle occupait avec son conjoint. Le 18 mars de la même année, un dossier d’enquête était ouvert à la Sûreté du Québec. Mme Morin s’était d’abord présentée seule en Cour, n’ayant pas les ressources financières pour lui permettre d’embaucher un avocat. Ayant eu recours à l’Aide juridique, elle a finalement été représentée par Me Jacques Vinet.