Actualités
Politique
Économie

La ministre Chrystia Freeland consciente de la pénurie de main-d’œuvre

le mercredi 25 septembre 2019
Modifié à 11 h 34 min le 25 septembre 2019
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Aux prises avec un sérieux problème diplomatique en pleine campagne électorale, la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland n’en a pas moins tenu sa parole de venir prêter main-forte au candidat Marc Faubert dans Salaberry-Suroît.   La chef de la diplomatie canadienne a rendu visite à son collègue, mais aussi aux dirigeants et employés du Groupe Meloche dans le quartier industriel de Salaberry-de-Valleyfield. « C’est un grand plaisir de voir tout le travail qui est fait ici. Il s’agit d’un fleuron de l’économie du Québec, du Canada. Je suis fière de ce que vous faites pour le Canada, mais aussi de votre portée à travers le monde », a dit Chrystia Freeland, lors d’un point de presse dans l’entreprise spécialisée en composantes d’aérostructures et d’aéromoteurs. La ministre en a profité pour discuter avec le candidat libéral dans Salaberry-Suroît, Marc Faubert, mais aussi avec Hugues Meloche, Président et chef de la direction.

Pénurie de main d’œuvre et investissements

Hugues Meloche, à la tête de l’entreprise familiale a pu discuter des enjeux avec la ministre. « Nous avons discuté de la pénurie de main-d’œuvre. Elle nous affecte particulièrement. Nous voyons d’un œil favorable le fait d’accueillir des travailleurs immigrants. Ils peuvent donner un coup de main et s’avérer une solution. En ce qui nous concerne, nous avons une quarantaine de postes ouverts. Et ça ralentit la production. Ça a des conséquences sur la livraison et sur nos clients. Ils peuvent aller voir ailleurs et ça pourrait amener à une décroissance économique à la grandeur du pays. Et si on multiplie avec toutes les entreprises qui sont dans notre situation, on pourrait se rendre à la récession », a-t-il admis. La ministre Freeland abonde dans le même sens. « C’est très important de savoir que les entreprises en ont besoin pour poursuivre leur croissance. Le Canada est un pays ouvert à l’immigration et ça offre des avantages dans le marché international. Un avantage économique. Mais je sais qu’il y a du travail à faire. Le fédéral doit aider les entreprises à pouvoir embaucher », a admis la ministre, candidate dans University–Rosedale.

Une attaque directe au Bloc

Marc Faubert confirme avoir entendu parler de la lourdeur du processus pour embaucher des travailleurs étrangers. « Il faut travailler là-dessus c’est certain. Afin d’alléger le système. Je suis prêt à en faire un engagement », a lancé le candidat dont la campagne se déroule rondement. « Tous les candidats vont vous dire que ça va bien. Mais je sens des choses sur le terrain. Je visite des entreprises et j’entends les messages. On doit s’assurer de voter pour que le comté devienne libéral et se rapproche de la table décisionnelle », a affirmé le candidat. Il en a profité pour lancer une flèche au Bloc. « Je vais me battre contre le Bloc. Le Bloc qui ne va nulle part. Ils sont sur la mauvaise colline. À Ottawa, à la Chambre des communes, nous devons nous unir. Nous ne devons pas tenter de diviser le Canada. Je ne suis pas le seul à le penser. Ça aussi je l’entends sur le terrain », a conclu le candidat rassembleur.