Éclosion dans une unité prothétique d’une résidence de Valleyfield

La COVID-19 est entrée dans la résidence Quatre-Saisons située dans le secteur Bellerive. L’unité prothétique qui abrite 17 résidents en perte cognitive a été frappée durement par une éclosion. Au moins une personne en est décédée. Ronald Vinet, propriétaire du centre de la rue Saint-Philippe, explique comment la situation a été prise en charge par le CISSSMO. :«Vendredi [10 avril], on a appris par le CISSSMO que deux employées avaient été déclarées positives, mentionne-t-il. Elles travaillaient à l’unité d’hébergement alternative ouverte en collaboration avec le CLSC. On offrait le gîte, le couvert et l’entretien, le CLSC assure les soins.» En apprenant cette nouvelle, M. Vinet a pris la décision de tester les résidents; quatre d’entre eux ont été transférés à l’hôpital. Les statistiques diffusées par le gouvernement font quant à elles état de 13 cas confirmés. M. Vinet ne sait pas d’où provient ce nombre. Depuis le dépistage, il indique que le CISSSMO a pris la gestion de l’unité prothétique, alors que le protocole stipulait que ses employés devaient sortir de l’unité. Selon le fils d’un résident, 10 personnes ont été retirées de leur milieu de vie le 10 avril. Trois auraient été dirigées au Centre hospitalier Charles-LeMoyne à Longueuil pour soigner la COVID-19. Le 18 avril, son père est décédé. Une autre résidence Quatre-Saisons, celle située sur la rue Académie, aurait recensé un premier cas, selon les statistiques partagées par le gouvernement. Selon nos informations, on aurait procédé à un transfert à l’unité de soins aménagée à l’Hôtel Plaza. Plan d’action Depuis une dizaine de jours, Ronald Vinet essaie de faire dépister tous ses employés, bien qu’il confirme qu’il y a peu de résistance de la part de certains. Aucun n’avait reçu de résultat positif. Il mentionne avoir une belle collaboration avec le CISSSMO. «Dès le 13 ou le 14 mars, on a mis une interdiction de visite en place, explique-t-il. On a aussi rappelé les mesures sanitaires et de distanciation. » M. Vinet dit avoir différents plans pour faire face à une éclosion. Mais visiblement, il n’y en avait pas pour faire face à un ennemi invisible et imprévisible. «On a des plans en place pour une éclosion de gastro ou d’influenza, précise-t-il. Quand il y a de la gastro, par exemple, c’est sérieux; il faut agir vite parce que ça court. On doit tout nettoyer. Mais honnêtement, pour celle-là [la COVID-19], je ne pense pas qu’il y avait un protocole. » Une consigne aux employés a depuis été émise afin qu’ils portent des gants et des masques. L’inventaire de la Résidence Quatre-Saisons de Bellerive s’épuise et M. Vinet s’attendait à recevoir des commandes dans les jours suivants la discussion avec le Journal Saint-François.