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Une deuxième vie pour l’étiquette Su+za

Il y a 3 heures
Modifié à
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Jean-Frédéric Potvin est enthousiaste à l’idée de remettre la marque Su+za à l’avant-plan. (Photo gracieuseté)

Lancée en 1991 par deux Campivallensiens ambitieux d’à peine 16 ans, l’entreprise de vêtements Su+za connaît une seconde vie.

Depuis le début d’avril, Jean-Frédéric Potvin a remis Su+za en ligne, un cadeau pour ses 50 ans, mais aussi en mémoire de son ami et ex-associé Éric Mercier, décédé trop tôt en septembre 2018. 

«On a démarré l’entreprise en 1991, mais déjà on avait travaillé depuis plusieurs mois sur son logo», raconte Jean-Frédéric Potvin. Ce logo qui a toujours distingué cette ligne de vêtements de plein air.

Celui-ci est encore bien en vedette dans la nouvelle mise en marché de Su+za, ce qui n’est pas étranger à la centaine de commandes déjà enregistrée, note Jean-Frédéric Potvin. La ligne de vêtements, t-shirts, coton ouaté et autres, se veut maintenant plus orientée dans une optique style de vie ou streetwear, dit-il.    

«Notre collection classique offre des pièces de qualité supérieure alliant simplicité et intemporalité… on sent que les gens sont contents de renouer avec la marque et n’hésitent pas à payer un peu plus pour un vêtement fait au Canada et davantage exclusif», explique l’entrepreneur.

La clientèle cible est d’une part celle des 45-60 ans, nostalgique des premières années et qui cherche un vêtement classique, de même que celle des jeunes de 18-28 ans qui, même sans gros budget, est prête à mettre le prix pour un vêtement qui se démarque.

La ligne de vêtements se veut de qualité et décontractée. (Photo gracieuseté)

Jean-Frédéric Potvin se dit confiant de pouvoir tirer son épingle du jeu avec Su+za, un projet qui vient s’ajouter aux activités qu’il mène depuis 2003 au sein de la firme Azius, spécialisée dans la création d’objets promotionnels et vêtements personnalisés.

L’entrepreneur projette l’établissement d’une dizaine de points de vente au Canada, notamment à Salaberry-de-Valleyfield, là où tout a commencé.

Rapide expansion

À l’origine en 1991, l’idée de lancer une ligne vêtements était venue d’une expérience d’escalade au Mont Rigaud. «Comme la température était plutôt fraîche le matin, mais plus chaude en fin d’après-midi, on avait songé à un pantalon qui pouvait se transformer en short», raconte Potvin.

De là, avec la collaboration d’une couturière, un premier modèle avait été conçu, assorti du fameux logo, et qui a rapidement trouvé preneur au magasin Sport-Expert de Valleyfield. De fil, en aiguille, avec des ventes en flèche, les différents produits Su+za se sont retrouvés sur les tablettes de toute la chaîne de magasins, puis partout au Canada.

Après 10 ans d’activité, dans une volonté de réorientation professionnelle des deux jeunes fondateurs, l’étiquette Su+za a été vendue; bien que l’acheteur l’ait délaissée en 2016. C’est ce qui a permis à Jean-Frédéric Potvin de reprendre la marque Su+za il y a plus d’un an pour lui redonner une seconde vie.

Une initiative que son défunt associé aurait sans doute appréciée.

Éric Mercier, co-fondateur de Su+za, est décédé en septembre 2018. (Photo d'archives)