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COVID-19

COVID-19: Horacio Arruda à Longueuil pour faire le point en Montérégie

le vendredi 03 juillet 2020
Modifié à 16 h 02 min le 03 juillet 2020
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Le directeur national de la Santé publique, Horacio Arruda, a fait un arrêt à Longueuil afin de faire le bilan de la pandémie en Montérégie, lors d’un point de presse le vendredi 3 juillet. Il a martelé que le respect du port du couvre-visage et de la distanciation sociale est primordial en vue de la deuxième vague.  Dr Arruda était accompagné de son homologue de la Montérégie, Dre Julie Loslier. Il a remercié le personnel soignant des établissements de la région, comme il l’a fait dans d’autres secteurs de la province à l'occasion d'une tournée qu'il a amorcée cette semaine. «La Montérégie est grande, donc chaque région a vécu des choses différentes. La moitié des cas ont été recensés dans l'agglomération de Longueuil, mais c’était attendu parce que c’est la région la plus populeuse de la Montérégie», a-t-il affirmé d’entrée de jeu. Dr Arruda est aussi revenu sur le décès de son collègue, Dr Huy Hao Dao, emporté par la COVID-19. Il a souligné que de ce drame, est né du positif, «puisqu'il a stimulé les équipes de travail qui ont trouvé de nouvelles façons de procéder». En Montérégie, comme partout ailleurs, le directeur national de Santé publique a dit avoir constaté qu'il y a un relâchement de la population quant au respect des mesures sanitaires. «Il ne faut pas attendre d'être une zone plus touchée ou densément peuplée pour commencer à porter le couvre-visage. Il faut le faire tout de suite. Même si les gens disent qu'il n'y a pas de cas dans leur village, ils doivent développer le réflexe d'apporter leur couvre-visage, comme ce l'est pour les clés, par exemple», a-t-il illustré. Surpris par la rapidité du virus  Pour sa part, Dre Loslier estime qu'il était évident que la Montérégie allait «très touchée» en raison de sa proximité avec l'île de Montréal. La rapidité de la propagation a toutefois surpris son équipe, a-t-elle reconnu. [caption id="attachment_94833" align="alignright" width="444"] Julie Loslier et Horacio Arruda (Photo Denis Germain)[/caption] «Nous avons dû aller chercher de l'aide ailleurs pour augmenter le volume de nos équipes, a-t-elle expliqué. Malheureusement, nos ressources d'hébergement pour les aînés ont été durement touchées. De plus, environ 700 travailleurs qui ne sont pas du milieu de la santé ont aussi été atteints par la COVID-19.» Dre Loslier se réjouit néanmoins de voir les cas diminuer, «permettant au personnel de souffler un peu. Mais il faut être conscient que la première vague n'est pas terminée et que la deuxième s'en vient». Par ailleurs, la Santé publique a remarqué que le nombre de contacts liés aux personnes atteintes a augmenté au cours des dernières semaines, signe que les mesures sanitaires ne sont pas respectées par tous. «Les gens ont plus socialisé, donc ils ont été en contact avec plus de gens pendant le déconfinement», a expliqué le Dr Arruda. MRC de Beauharnois-Salaberry À propos de ce territoire, où le nombre de cas par 100 000 habitants demeure le plus élevé en Montérégie, Dre Loslier reconnaît «qu'il y a des gains à faire». «De ce que mes équipes de travail dans la MRC de Beauharnois-Salaberry me disent, le port du couvre-visage n'est pas suffisamment appliqué, a indiqué celle qui avait sonné l'alarme sur la propagation du virus dans ce secteur en juin. Mais quand on cherche à expliquer les causes, on ne peut pas en donner qu'une seule. Je peux dire qu'il y a eu des éclosions dans des milieux de travail sur ce territoire et que nos équipes essaient de les contenir.»