Santé

Atteinte d’un cancer, elle mise sur la recherche pour guérir

le jeudi 21 mars 2019
Modifié à 13 h 52 min le 21 mars 2019
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

Patricia Blackburn - Gravité Média - Une femme de Beauharnois qui vit avec un grave cancer du cerveau place toute l’énergie qui lui reste dans les collectes de fonds pour la recherche sur cette maladie. Nancy Champagne, dans la jeune trentaine, a reçu en avril 2018 un diagnostic difficile à entendre. Devant le médecin qui lui a expliqué sa situation, elle a exprimé son souhait de ne pas savoir combien de temps il lui restait à vivre. «De toute façon, c’est la même chose pour tout le monde. Personne ne sait ce qui lui arrivera demain. Alors je continue à vivre ma vie au jour le jour» confie-t-elle courageusement. Un AVC qui n’en était pas un C’est en 2012 que les premiers symptômes de la maladie ont fait leur apparition. Elle n’avait que 26 ans, et a été victime de ce que les médecins ont alors diagnostiqué comme un accident vasculaire cérébral (AVC). «J’ai dû faire 10 mois de réadaptation en orthophonie notamment, pour réapprendre à parler, à lire et à compter», rapporte-t-elle. Sa vie s’est ensuite remise sur les rails. Elle a pu réintégrer son travail d’éducatrice en garderie. Et est devenue maman d’un petit garçon en 2015. Jusqu’à ce qu’une grande fatigue l’envahisse à nouveau, en mars 2018. Avec des maux de tête intenses. «J’étais brûlée, tout le temps brûlée. Mais je ne le disais à personne». Un mois plus tard, elle passe un test d’imagerie par résonnance magnétique (IRM). Suivant quoi le diagnostic de cancer du cerveau tombe. «Un astrocytome de grade III (le dernier stade étant IV), gros comme un kiwi, et qu’aucun médecin de l’hôpital ne voulait opérer» détaille Monique Champagne, la mère de Nancy, qui est très ébranlée par la condition de sa fille. «C’est là qu’on nous a dit que l’AVC en 2012 n’en était finalement pas un. C’était une crise d’épilepsie, qui est une conséquence du cancer», regrette Nancy. [caption id="attachment_60621" align="alignnone" width="521"] Son fils (qu’on voit sur une photo derrière) est l’une de ses plus grandes motivations. (Photo Patricia Blackburn)[/caption] Vivre avec l’espoir La jeune femme a fini par trouver un médecin qui a accepté de l’opérer à l’Institut de neurologie de Montréal. Une opération longue et délicate, qui s’est faite alors qu’elle devait être éveillée. La masse a finalement pu être retirée à plus de 90 %. «Mais ce type de cancer a la mauvaise manie de se régénérer», explique Mme Champagne. Encore là, Nancy ne veut pas savoir dans combien de temps ce sera le cas. «Je vis au jour le jour, je profite du temps que j’ai avec mon fils. Mais je suis consciente qu’il y a un compte à rebours» exprime-t-elle. La méditation l’aide à traverser les périodes plus difficiles. Et le reste du temps, elle le consacre à amasser des fonds pour la recherche. «Ça m’occupe, parce que je ne peux pas rester là à ne rien faire. Si je meurs, je sais que j’aurai tout fait ce que je pouvais. Il faut rester fort et garder espoir.» Parmi ses nombreux projets, Nancy tente actuellement de trouver un porte-parole qui aidera à faire connaître le ruban gris, symbole du cancer du cerveau. Elle organise différentes collectes de fonds afin de soutenir la recherche et a ouvert une campagne GoFundMe. Elle a à ce jour accumulé près de 15 000$ sur un objectif de 20 000$.