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S’assurer d’un bel avenir malgré les commotions

le mercredi 06 avril 2022
Modifié à 0 h 00 min le 09 avril 2022
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

La dynamique jeune femme a livré un témoignage sur ses nombreuses blessures sportives, dont d’importantes commotions cérébrales, aux athlètes, entraîneurs et sportifs venus l’entendre lors d’une conférence au Cégep de Valleyfield, domicile du Noir et Or. (Photo : Journal Saint-François – Yanick Michaud)

Le Cégep de Valleyfield a adopté un protocole efficace de retour au jeu et en classe à la suite d’une commotion cérébrale.

Le professeur Maxime Chevrier et le docteur Gaétan Drolet, tous deux de la Clinique de médecine sportive AXiO ont prononcé une conférence sur le sujet au cours de laquelle ils ont démystifié et vulgarisé les commotions et tout ce qui entoure ces blessures à la tête.

Le protocole que propose le Cégep se définit, entre autres, à travers les causes les plus fréquentes d’une commotion cérébrale, ses conséquences directes et indirectes, les signes et symptômes permettant de la détecter, les étapes de prise en charge, comme le diagnostic et les interventions médicales nécessaires, puis le temps de récupération nécessaire, incluant les recommandations ou restrictions de la pratique de certaines activités et le retour en classe.

Parler en connaissance de cause

Ariane Chiasson est une ancienne étudiante du Cégep de Valleyfield et une athlète ayant évolué avec les meilleures équipes du Noir et Or. Elle est intervenue au cours de la conférence afin de relater sa propre histoire et témoigner de son parcours et de ses blessures sportives en tant qu’athlète.

« J’ai fait le Cégep en trois ans en sciences humaines, profil sport, mais j’ai annulé des sessions. C’était difficile de poursuivre les études avec toutes ces commotions, c’est certain que ça affecte le parcours scolaire. Je devais suivre le protocole afin de revenir sans séquelles », dit celle qui a pris, à 20 ans, la décision de complètement arrêter le sport. « En tant que femme, de moins de 25 ans et souffrant de TDA, je me retrouvais parmi les personnes les plus susceptibles d’avoir des séquelles à long terme.

Aujourd’hui, elle étudie à l’Université Sherbrooke en kinésiologie. « Cependant, j’ai pris une pause des études. C’est très difficile les commotions sur l’apprentissage. J’ai pris du temps pour ma santé mentale », dit celle qui se veut transparente envers les jeunes athlètes. « Ils doivent penser à eux, à leur avenir. »

Montrer la voie

Ça ne veut pas dire de mettre une croix sur ses passions. « Avec mon rôle de coach, je continue à faire ce que j’aime. Le football m’occupe à temps plein, c’est du sept jours sur sept. Je transmets ma passion à des gars qui ont le même âge que moi. J’ai joué au flag football comme receveur, et je fais ça en ce moment. J’entraîne les gars à l’offensive et je prends de plus en plus de place, encouragée par des entraîneurs qui ont des années d’expérience », poursuit celle qui se voit bien comme coordonnatrice à l’offensive dans un avenir plus ou moins rapproché.

« Je suis consciente de l’opportunité et que je dois continuer à évoluer, à «step-up». Je suis là pour apprendre, comme les joueurs avec qui j’ai une belle complicité », conclut cette sportive dont on n’a pas fini d’entendre parler dans le milieu du football.