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Ariane Chiasson poursuit sa carrière emballante sur les lignes de côté

le mercredi 06 avril 2022
Modifié à 9 h 17 min le 06 avril 2022
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Férue de sports, Ariane Chiasson s’accommode fort bien avec ses nouvelles fonctions d’entraîneuse à l’offensive chez le Vert et Or de Sherbrooke au niveau universitaire. (Photo : Journal Saint-François – Yves Longpré)

Passionnée de sport mais ayant hypothéqué son corps en raison de cinq commotions cérébrales subies en sept ans et de nombreuses blessures aux jambes, Ariane Chiasson n’en demeure pas moins une inspiration en continuant de défoncer des portes.

La jeune femme de 22 ans a décidé de tirer un trait sur sa carrière sportive il y a deux ans, pour des raisons de santé. « À 20 ans, j’ai pris la décision de complètement arrêter le sport. Il y a les commotions cérébrales, mais aussi quatre opérations aux genoux et aux chevilles. J’ai décidé de penser à mon futur, parce que les commotions on ne joue pas avec ça, ça fait des dommages. Même avec mon entourage, je souffrais d’irritabilité et d’anxiété, ça a eu des incidences », explique la brillante sportive qui poursuit son chemin auprès de sportifs de haut niveau.

Elle est devenue en 2020, entraîneuse adjointe à l’offensive chez le Vert et Or de l’Université Sherbrooke. C’est la première femme à occuper un tel rôle dans le circuit universitaire québécois. « J’ai la chance d’entraîner au niveau universitaire et cette chance de vivre ma passion sur les lignes de côté. En coachant je retrouve le bonheur », indique Ariane Chiasson, née à Valleyfield et ayant grandi dans Soulanges où elle a goûté aux sports très jeune.

Une athlète accomplie

Ariane est la fille de Pascal Chiasson, un athlète d’élite ayant évolué à de hauts niveaux au hockey, entre autres. « Je suis née dans le sport. Mon père a eu deux filles et j’étais la plus sportive. J’ai été un peu son projet », lance-t-elle en rigolant. Elle a pratiqué la gymnastique et le soccer pendant une quinzaine d’années, en plus de s’adonner au cheerleading. « Au secondaire je voulais essayer le football à Soulanges, mais l’entraîneur me faisait visiblement juste faire pendant les entraînements. Je ne jouais pas vraiment. J’ai donc poursuivi au soccer et au cégep j’étais gardienne de la division 1 », lance Ariane Chiasson.

Une amie qui joue au flag football l’invite alors à rencontrer l’entraîneuse de l’équipe. « J’avais eu beaucoup de commotions déjà au soccer et j’ai décidé d’arrêter pour essayer le flag. C’est pas comme si ça s’annonçait pour être mieux, mais j’ai joué et ça m’a donné la piqûre », plaide l’athlète qui a fait preuve de résilience afin d’accrocher ses crampons. « Mais cette opportunité offerte par l’entraîneur-chef du Vert et Or, Mathieu Lecompte réouvre les horizons du sport pour moi », confie celle qui poursuit des études en kinésiologie.

Quant à son avenir qui s’annonce plus éclairé sans les commotions qui pourraient s’accumuler, elle se fixe les plus grands objectifs. « C’est certain que la Ligue canadienne de football peut devenir mon projet. Mais il y a de nombreuses étapes à franchir. Je ne fais que commencer », termine celle qui se voit même à la tête d’une équipe de football, ou même évoluer dans le plus grand circuit de football au monde, la NFL. Pourquoi pas? Il n’est pas interdit de croire en cette fille qui a la tête dure et bien en place malgré les trop nombreux impacts subis au cours de sa trop courte carrière.   

Ariane Chiasson qui est également coach personnel dans un centre de conditionnement de Longueuil, a les idées bien en place quant à son avenir. (Photo Journal Saint-François - Yves Longpré)