Faits divers

Affaire Lecompte : CampiAgile n’a rien vu venir

le jeudi 04 avril 2024
Modifié à 13 h 29 min le 04 avril 2024
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Yan Lecompte sera de retour au palais de justice au mois de juin. (Photo tirée de la page Facebook de Yan Lecompte)

Eve Filiatrault, co-entraîneur chef au club de gymnastique CampiAgile, était toujours sous le choc, 24 heures après avoir pris connaissance des accusations déposées envers Yan Lecompte, membre du conseil d’administration et athlète de cheerleading.

«Je l’ai appris en lisant l’article hier [mercredi], a-t-elle confirmé. On a rien vu venir.» Son implication dans le conseil d’administration était plus récente, mais il pratiquait le cheerleading depuis quelques années. L’an passé, il faisait partie de l’équipe Open 14 ans et plus sans limite d’âge.

Suite aux accusations déposées, CampiAgile l’a suspendu de ses fonctions sur le conseil d’administration; Lecompte aurait plutôt suggéré sa démission. Le club lui a aussi souligné qu’il était renvoyé comme athlète.

Le 4 avril, la tempête ne frappait pas seulement à l’extérieur. «Aujourd’hui nos activités sont maintenues, a poursuivi Eve Filiatrault. J’ouvre le côté du cheerleading et je vais répondre aux questionnements et sécuriser tout le monde.»
Elle n’y avait toujours pas réfléchi, mais elle a avancé qu’il était peut-être de la responsabilité du club d’offrir une forme de soutien psychologique à ses membres. 

21 accusations

Aux dépôts des accusations, Yan Lecompte a réservé son option et n’a pas enregistré de plaidoyer. Son retour au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield est prévu le 12 juin.

Sur l’acte d’accusation obtenu par le Saint-François, 21 accusations y apparaissent. Les gestes reprochés se seraient déroulés entre le 21 février 2013 et le 18 avril 2023. Les premiers incidents auraient eu lieu alors que la victime était d’âge mineur. L’accusé se serait livré à des  agressions sexuelles, à des incitations de contacts sexuels sur la victime et sur sa propre personne, d’attouchements, d’exploitation sexuelle, de production et possession de pornographie juvénile, d’avoir transmis du matériel sexuellement explicite, d’exhibitionnisme et de leurre. Certaines accusations laissent entendre qu’il aurait été en situation d’autorité, de confiance envers la victime ou que cette dernière était à son égard en situation de dépendance.