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Paradis fiscaux, Netflix, Phénix et achat local à l'agenda de la députée Anne Quach

le lundi 08 janvier 2018
Modifié à 12 h 08 min le 08 janvier 2018
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

POLITIQUE. La députée fédérale du comté de Salaberry-Suroît, Anne Quach entend suivre de près l'évolution de plusieurs dossiers au cours de l'année 2018. Les paradis fiscaux, le congé d'impôt accordé au diffuseur américain Netflix, les carences du système de paie Phénix et l'achat local figurent notamment à l'agenda de la députée du Nouveau Parti Démocratique. La renégociation du traité des paradis fiscaux demeurera un cheval de bataille pour Anne Quach qui déplore que plus de 300 entreprises canadiennes ont caché de l'argent au fisc sous le régime libéral de Justin Trudeau. «On parle d'un manque à gagner de 8 milliards $. Ces revenus pourraient être investis dans des logements sociaux pour des régions défavorisées comme la nôtre», évoque la députée du NPD. Selon Mme Quach, il s'agit d'une absence de volonté politique pour mettre fin à ces abris fiscaux. «Des hommes d'affaires connus comme Stephen Bronfman se seraient fait prendre la main dans le sac. Le ministre des Finances Bill Morneau est dans l'eau chaude parce qu'il n'a pas placé ses avoirs dans une fiducie sans droit de regard quand il a été élu», avance-t-elle. La députée de Salaberry-Suroît promet d'exercer une pression continue pour empêcher l'adoption du projet de loi C-27 qui permettrait aux sociétés d'État et aux employeurs sous réglementation fédérale de convertir les régimes de retraite à prestations déterminées en régimes de retraite à prestations cibles. «Avec ce projet de loi, on sait combien on paye mais on ignore combien on reçoit», prévient Anne Quach. Netflix et Phénix Dans le dossier du congé d'impôt octroyé au diffuseur américain Netflix, la députée s'y oppose afin d'éviter que ce géant du numérique vienne contrôler le marché au Québec. «Le gouvernement canadien doit mettre ses culottes. Chez nous, tous les artisans payent pour mettre leur produit en ligne. C'est déloyal pour nos travailleurs. Nous avons mis la balle dans le camp de la ministre (du Patrimoine canadien, Mélanie Joly), qui a d'ailleurs défié l'avis de ses fonctionnaires», souligne Mme Quach. La députée va également surveiller les développements en lien avec les nombreux ratés du nouveau système de paye automatisé Phénix, conçu à l'intention de quelque 300 000 fonctionnaires canadiens. Le gouvernement fédéral a reçu au-delà de 800 plaintes formulées par des employés de la fonction publique, qui dénoncent les retards et absences de paiement ou de versements erronés. «Des fonctionnaires sont privés de salaire depuis le lancement de la phase 2 du système informatique en février dernier. Les pertes sont estimées à 500 millions $ et les fonctionnaires touchés par cette bourde s'endettent. Plusieurs cas ne sont pas réglés dans la région», décrie Anne Quach. Enfin, la députée a procédé le 24 octobre dernier à la Chambre des Communes au «redépôt» du projet de loi C-380 visant à promouvoir les aliments locaux. Mme Quach entend défendre cette  stratégie pancanadienne qui prévoit notamment la définition de ce que constitue un aliment local, la création d’une tribune permettant d’échanger sur les pratiques exemplaires concernant l’approvisionnement en aliments locaux et la prise de mesures visant à sensibiliser la population à l’importance d’acheter des aliments locaux. «Il faut adopter cette loi avant que se vident les fermes locales. Les producteurs laitiers sont sacrifiés. Je me suis battue pour favoriser l'adoption de cette loi et je vais continuer d'en débattre à Ottawa avant 2019», promet Anne Quach.

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