Voir venir la fraude et savoir l’éviter
Décrypter la fraude, c’est le nom d’une toute nouvelle conférence présentée par les policiers de la Sûreté du Québec qui confirment que Salaberry-de-Valleyfield est un terreau fertile pour le fléau du faux représentant bancaire, entre autres.
« Qu’il demande de mettre vos cartes dans une enveloppe, et de déposer le tout dans la boîte aux lettres, il ne faut pas faire ça. C’est un exemple, mais il y a de plus en plus de moyens de frauder les gens », raconte l’agente Sandra Morin de la Sûreté du Québec qui évalue devoir travailler en amont pour éviter les fraudes. « On estime que 97 % des gens se sentent vulnérables face à la fraude. C’est tout le monde qui peut se faire avoir, mais ça peut venir de n’importe qui. La fraude n’a pas de visage, il y a des criminels de tous âges, des hommes ou des femmes, du Québec ou d’ailleurs, c’est impossible d’établir un profil précis », indique celle qui prend sa retraite des forces policières d’ici quelques jours.
Elle invite néanmoins les gens à recourir à la prudence. « Il ne faut pas mettre trop d’informations sur les réseaux sociaux. C’est facile de trouver les détails de la vie de quelqu’un en consultant ses réseaux et de se créer une nouvelle identité », dévoile celle qui a offert la conférence devant un auditoire accroché à ses lèvres lors d’une journée spéciale chez Vision Travail de Salaberry-de-Valleyfield.
Les jeunes visés aussi
Si d’aucuns prétendent que les aînés sont la cible privilégiée des fraudeurs, les jeunes peuvent aussi être des cibles privilégiées dans certains cas.
« Il y a de l’intimidation, mais ça va plus loin avec la sextorsion, l’hypertrucage, la manipulation de vidéos. On se sert aussi des enfants pour tromper la vigilance de parents ou de grands-parents. Si on n’est pas certain, on peut se donner un code en famille, avec des réponses que seules les personnes proches peuvent connaître », explique Sandra Morin.
L’essentiel, est de prendre un pas de recul, d’hésiter avant de poser un geste qui pourrait s’avérer coûteux. « N’agissez pas dans l’immédiat, soyez vigilants. Dans le cas de cartes-cadeaux, de petits-enfants emprisonnés, on doit se poser la question plus d’une fois », prévient-elle.
Il est possible d’obtenir de plus amples détails sur de nombreux sites comme celui de la Sûreté du Québec, ou le Centre antifraude du Canada.