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Vive opposition à l'expansion de la carrière Dolomite

le mercredi 09 novembre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 09 novembre 2016
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

La demande d'expansion présentée à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield par la Carrière Dolomite suscite une vive opposition de la part des résidents du rang Sainte-Marie.

Plus d'une vingtaine de ceux-ci l'ont fait savoir aux élus lors de l'assemblée de consultation publique tenue le mardi soir 8 novembre à l'hôtel de ville.

Le projet de règlement 150-20 adopté le 18 octobre vise principalement à autoriser l'agrandissement de 7,72 hectares de la zone d'exploitation de la carrière, un usage dérogatoire mais protégé par un droit acquis. La demande comporte aussi l'utilisation d'une superficie de 1,79 hectare à des fins de circulation et d'entreposage et la cessation des activités sur un lot compris au sud de la propriété, afin d'être restauré avec plantation d'arbres.

La réaction des résidents du secteur demeure sans équivoque, il n'est pas question pour eux de laisser passer ce projet. Denis Dumouchel a mentionné d'entrée de jeu que l'entreprise opèrerait déjà sur le site visé et que ces opérations se font entendre quotidiennement dès 6 h 30. «Je me sens déçu et trahi, juste du fait que vous acceptiez d'entendre cette demande», a-t-il déclaré.

Pour sa part, Jean-Luc Génier a fait état des nombreux inconvénients occasionnés par les activités de la Carrière Dolomite depuis de nombreuses années, comme la poussière ambiante et le fissures causés aux solages de maisons.

Une résidente de longue date du rang Sainte-Marie, Claire Besner, a aussi livré un témoignage empreint d'émotivité, en affirmant que les activités de la carrière avaient causé de nombreux préjudices: perte de valeur de la propriété, fissures causées par le dynamitage, inquiétudes pour la nappe phréatique, entre autres.

«C'est comme si on avait en permanence une Épée de Damoclès au-dessus de notre tête, un cancer latent auquel on fait face.»

Confronté par ces commentaires, le maire Denis Lapointe a rappelé que le conseil n'avait encore pas pris de décision, mais que la Ville se devait d'analyser la demande de Carrière Dolomite comme pour n'importe quel citoyen corporatif.

Les activités de Carrière Dolomite procurent à la Ville des revenus de taxes de 23 483 $ (2016), sans compter les droits sur les carrières de 120 000 $, dont une partie a servi à la réfection du rang Sainte-Marie.

«On prend note de vos commentaires et on aura une décision à prendre bientôt», a indiqué M. Lapointe. Cette décision devrait être entérinée à l'assemblée de conseil du 15 novembre. Si le projet est adopté, s'enclenchera le processus de signature du registre et au besoin, la tenue d'un référendum.

Les activités de la Carrière Dolomite, tout comme celles des Carrières Régionales, ont fait l'objet de nombreuses contestations de citoyens au cours des dernières décennies, au fur et à mesure que l'urbanisation gagne du terrain.

La Carrière Dolomite a notamment remporté deux causes qui l'opposaient à l'ancienne municipalité de Saint-Timothée.

 

Voir aussi:

-Carrière Dolomite: le règlement retiré